Le Journal de Quebec - Weekend

EN FAMILLE

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« J’AI INSTAURÉ LE MOMENT DE GRATITUDE » ISABELLE RACICOT Isabelle, comment composez-vous avec ce quotidien chamboulé?

Je me souviens de la grève des professeur­s en 1983. Mes parents avaient transformé notre sous-sol en classe. Une demi-journée était consacrée à moi et à mes amies, l’autre demi-journée, à mes frères et à leurs amis. Ma mère nous donnait des cours de folklore. J’en garde de bons souvenirs! Je pense qu’il faut encourager nos enfants à étudier ensemble, via Skype par exemple. Ça peut être plus agréable que d’étudier seul. Nous avons le défi de nous assurer que nos enfants gardent leurs acquis et trouvent la motivation pour le faire. Des sites web existent pour outiller les parents. Pour ma part, j’ai choisi de créer un horaire pour mes fils.

Ça vous semble indispensa­ble?

Oui. Nous avons réglé nos enfants au quart de tour ces dernières années : devoirs, cours de patin ou de piano, etc. Les activités n’arrêtent jamais! Nous sommes forcés d’arrêter et je crois qu’il y a quelque chose de très positif dans cette situation. Mais j’insiste pour garder une certaine routine: nous ne restons pas en pyjama toute la journée.

Comment faites-vous pour les garder actifs physiqueme­nt?

Le gym ABFIT, que je fréquente, a décidé de nous donner un cours par Facebook live tous les jours, alors je m’entraîne avec mon plus jeune. Parfois, mon mari et Christophe­r se joignent à nous. Sur la rue, les familles sont très proches. Il y a un espace consacré au basketball. Nous allons y jouer en famille, à tour de rôle.

« J’AI COPIÉ LE MODÈLE DE LA GARDERIE POUR LA ROUTINE » MARIE-CLAUDE SAVARD Marie-Claude, comment ça se passe chez vous?

Pour Henri, c’est une chance d’avoir ses parents et sa soeur avec lui en permanence! Il met beaucoup de bonne humeur dans notre quotidien! À trois ans et demi, Charlotte, elle, s’ennuie des amis de la garderie. La première semaine en a été une de transition. Il y a eu pas mal de sautes d’humeur, mais nous avons retrouvé un semblant de routine. Pour y parvenir, j’ai copié le modèle de la garderie : nous avons établi un thème par semaine. Nous avons fait des bricolages et des activités reliées au printemps. Nous avons choisi ce que nous planterion­s dans nos boîtes à fleurs. Nous avons observé les bourgeons, prévu des thématique­s pour les semaines à venir. Nous tentons de nous donner des repères, parce que nous les avons perdus.

Qu’avez-vous fait pour y parvenir?

Le matin, nous allons nous promener à 9 h 30. Cela nous impose d’avoir déjà déjeuné et de nous être habillés. Nous sommes moins structurés que d’habitude, mais j’essaie de garder un certain rythme pour poursuivre le quotidien sans laisser les enfants devant la télé. Après la marche, nous faisons un bricolage, puis nous préparons le dîner. Comme mes enfants font encore des siestes, je les couche en début d’après-midi après leur avoir lu une histoire.

Votre amoureux travaille-t-il de la maison?

Oui, et il doit s’isoler pour ses réunions. De mon côté, je pars tous les après-midis pour aller travailler. Avec la radio, nous donnons aux gens la possibilit­é de se divertir, et ils l’apprécient. Cet horaire nous permet d’avoir du temps de qualité en famille, mais tout le monde a ses défis.

Quels conseils pourriez-vous donner aux parents?

Il faut inclure nos enfants dans le plus d’activités possible : mettre la table, faire le ménage, etc. Ils aiment se sentir utiles et impliqués, ils veulent qu’on leur fasse confiance.

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