Le Journal de Quebec - Weekend
La volte-face de l’OMS…
En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), organisme sous l’égide de l’ONU, lance un pavé dans la mare de l’industrie du jeu vidéo qui pèse quelque 72 milliards $ US (soit plus que la musique et le cinéma réunis). L’institution classifie officiellement le « trouble du jeu vidéo » dans la « Classification internationale des maladies » (CIM). L’OMS insiste sur la gravité du trouble et souligne que « pour que ce trouble soit diagnostiqué en tant que tel, le comportement doit être d’une sévérité suffisante pour entraîner une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement, et en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois ». En avril 2020, en pleine pandémie de COVID-19, alors que la moitié de la population se trouve en confinement, l’OMS revoit sa position. L’organisation donne officiellement et publiquement son appui à #PlayApartTogether (littéralement « #JouonsSéparésEnsemble »), l’initiative de l’industrie du jeu vidéo afin de promouvoir une activité sociale tout en respectant les mesures de distanciation sociale et de quarantaine. Ubisoft fait d’ailleurs partie de l’initiative et la compagnie, qui possède des studios à Montréal, « encourage tout le monde à jouer ensemble, à faire sa part et à jouer de la maison ».