S’ÉCHAPPER AUX CONFINS DU VIRTUEL

« J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser. » Prononcée par l’acteur Rutger Hauer, cette réplique culte de

Blade Runner semble avoir été faite pour les plus beaux mondes des jeux vidéo. Invitation au voyage…

Le film de Ridley Scott avait d’ailleurs fait l’objet d’une adaptation ludique en 1997, passée depuis sur Gog.com, l’un des sites appréciés des nostalgiques et gamers de la première heure.

Le premier jeu vidéo à transporter les joueurs ailleurs est sans contredit Myst, sorti de 1993 à 1995 sur différentes plateformes et aujourd’hui disponible sur Steam, suites incluses. Ses univers oniriques, la quête d’un père, les paroles des deux fils, une navigation intuitive, des paysages à couper le souffle et une musique incomparable font de ce monde sans pareil une destination de qualité et surtout inoubliable.

PYRAMIDES ET CATHÉDRALES

Autres univers prisés des vacanciers virtuels : les mondes anciens. À ce titre, la franchise Assassin’s

Creed, née chez Ubisoft Montréal, s’impose comme une destination de choix. Depuis 2007, les 11 jeux principaux, vendus à plus de 140 millions d’exemplaires, ont séduit plus de 95 millions de joueurs. De Florence à Jérusalem en passant par Paris – et sa cathédrale Notre-Dame –, les Caraïbes et la Grèce antique, on revit l’histoire (inventée) de la Confrérie des Assassins par le truchement de Desmond Miles. Richement documentée (bon nombre de détails sont historiquement exacts), la série offre une fort belle échappée aux quatre murs d’un appartement ou d’une maison.

Il n’y a pas que les franchises et jeux « vintage » qui proposent une bouffée d’air frais et une évasion parfois indispensable. Désormais disponible sur Switch, la console de Nintendo, The

Witcher 3: Wild Hunt met en scène Geralt of Rivia – incarné au petit écran par Henry Cavill, les romans d’Andrzej Sapkowski ayant aussi servi pour une adaptation télévisuelle –, un chasseur de monstres sur le Continent, sorte d’univers alternatif fantastique.

Pour les aficionados de jeux en ligne massivement multijoueurs,

World of Warcraft ( WoW) offre, depuis 2004, de riches environnements visuels et musicaux où, outre l’avancement de l’histoire au travers de quêtes, il est possible de pêcher, cuisiner et même boire ! L’une des franchises les plus rentables de l’histoire avec pas moins de 9,23 milliards $ US de recettes, WoW demeure une référence incontournable sans cesse renouvelée, l’extension

Shadowlands devant sortir plus tard cette année. Depuis 2011, The Elder Scrolls V: Skyrim sert de référence visuelle à tous les jeux en « monde libre » ( open world). Les gamers explorent à loisir des régions de ce monde, le but étant de mettre le dragon Alduin hors d’état de nuire. À l’extrême opposé et hors de toute comparaison possible, The

Unfinished Swan transforme le joueur en Monroe, jeune orphelin. Débutant dans un univers totalement vide, le titre est enveloppé d’une musique qui mêle adroitement classique et électronique. Il a d’ailleurs remporté deux BAFTA en 2013.

Se déroulant dans des temps un peu moins reculés,

Red Dead Redemption 2 permet d’explorer le Far West de 1899. Cet autre « monde libre », lauréat du prix Game of the Year (« Jeu de l’année ») en 2018, et auquel pas moins de 2000 personnes ont participé, comprend une trame sonore composée par Willie Nelson, Rhiannon Giddens et Josh Homme.

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