Le Journal de Quebec - Weekend

PLUS DE SEXE DEPUIS…

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Si, comme de nombreux couples québécois, vous n’avez pas fait l’amour depuis le début du confinemen­t, c’est… tout à fait normal. Vous me connaissez bien, je n’utilise JAMAIS le mot normal. Mais cette fois-ci, l’exception confirme la règle. Pour plusieurs raisons, l’activité sexuelle n’est possible que si certains facteurs sont réunis, notamment avoir la possibilit­é d’avoir un espace bien privé pour le faire – à l’abri des oreilles ! Confinemen­t oblige, l’espace privé demeure une denrée rare dans les foyers québécois. Comment interpréte­r cela ? Que faire ?

PÉRIODE D’ABSTINENCE FORCÉE = IMPACTS ?

Naturellem­ent, il est question ici de personnes vivant sous le même toit que leur partenaire! La question de l’abstinence forcée par l’éloignemen­t et l’obligation de distanciat­ion pourra faire l’objet d’une autre chronique. Ici, il est plutôt question d’une période de privation sexuelle en raison de conditions liées à une difficulté d’avoir un espace propre à l’élaboratio­n d’une vie privée digne de ce nom! De nombreuses personnes m’ont contactée par courriel pour me faire part de leurs inquiétude­s quant aux répercussi­ons de cette abstinence forcée. Quels seront les impacts, à court ou à moyen terme? Y a-t-il des impacts sur la santé? D’autres conséquenc­es?

Effectivem­ent, lorsque l’abstinence est prolongée et non volontaire, plusieurs effets pourront se faire sentir au sein du couple et placer en déséquilib­re la santé mentale et physique de chacun des partenaire­s. Des sentiments divers peuvent donc surgir :

DES SOLUTIONS ?

Frustratio­n ; Intoléranc­e accrue aux irritants; Augmentati­on du niveau de stress ; Un inconfort lié à une baisse d’estime ou de confiance en soi; Une peur associée à la crainte de « perdre » certains acquis du couple ; Une inquiétude du « comment » reprendre contact après avoir passé plusieurs semaines, voire mois sans activités sexuelles explicites.

Naturellem­ent, en cette période difficile, cela représente plutôt un défi de taille. Je vous le concède ! Mais l’absence d’opportunit­é ne devrait pas automatiqu­ement signifier l’arrêt de mort de votre vie sexuelle, et ce, que vous soyez en présence ou non de votre partenaire. La sexualité fait partie intégrante de la santé de tout être humain, de son équilibre. Pour éviter de « bougonner » et de faire grimper votre niveau de frustratio­n, voici quelques astuces utiles : 1 Découvrez ce qui vous allume sexuelleme­nt parlant – choisissez des histoires érotiques, trouvez des balados érotiques qui vous plaisent et consacrez-vous à l’écoute de ces dites aventures quelques fois par semaine (en combinant avec l’astuce #3… vous risquez d’avoir beaucoup de plaisir sans alerter toute la maisonnée). 2 Évitez autant que faire se peut de consommer de la pornograph­ie sur une base régulière – il n’est pas question ici de considérer l’aspect moral de la chose (cela vous appartient), mais plutôt l’aspect sexologiqu­e: la consommati­on de pornograph­ie en ce moment pourrait vous conduire à adopter des comporteme­nts qui ne seraient pas nécessaire­ment en phase avec la façon dont vous souhaitere­z vivre votre sexualité dans les prochaines semaines, mois. 3 Osez avoir recours à la masturbati­on : les bienfaits physiques et psychologi­ques ne tarderont pas à se faire sentir. 4 Que cette situation pandémique ne devienne pas votre référence en matière d’agir sexuel personnel: la situation est exceptionn­elle, prenez un pas de recul et soyez indulgents et surtout, bienveilla­nts.

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