Le Journal de Quebec - Weekend

LES RELATIONS PUBLIQUES… SANS ÉVÉNEMENTS

- YAN LAUZON

L’industrie des relations publiques québécoise­s a elle aussi subi les contrecoup­s de l’arrivée de la COVID-19. Depuis mars, fini les événements et les rencontres promotionn­elles. Tout a été transféré en ligne et est relayé à partir d’un domicile.

Rapidement, les entreprise­s ont dû longuement discuter avec leurs clients et les médias pour parler d’annulation­s ou de reports. Si l’aspect social a été transformé, l’adaptation n’a par contre pas nécessaire­ment été des plus ardues.

« Je me suis rendu compte qu’on était déjà très à même de travailler à distance, mais on aimait être ensemble, dans notre bureau à l’agence, très central, très “lifestyle”, affirme Thara Tremblay-Nantel, présidente et fondatrice de Thara Communicat­ions. Tous nos dossiers sont en partage constant, que ce soit via Excel, Google Docs, Dropbox, MailChimp... Tout était déjà fait en ligne. Ayant une équipe assez jeune, c’est facile de dire “OK, on se fait un FaceTime, un Zoom, on se transfère des courriels”. Logistique­ment parlant, ça se fait mieux qu’on pensait. »

GARDER LE LIEN

Évidemment, les rendez-vous en ligne se sont multipliés. Il a donc fallu prendre au sérieux la brèche Zoom, la plateforme étant maintenant associée à des intrusions dans la vie privée.

« Plus souvent qu’autrement, avec mon équipe et nos clients, on a utilisé Google Hangout ou FaceTime avec lesquels on peut facilement être huit sur l’appel. Quand on a de petits groupes, c’est ce qu’on prend », explique Thara Tremblay-Nantel.

L’adaptation s’est également fait sentir dans les tâches de tous les jours alors qu’il a fallu continuer à composer avec le développem­ent de produits et services.

« On peut faire beaucoup de choses à distance comme présenter des sujets – La Clinique Virtuelle qui nous a approchés pendant la crise – [...] proposer des entrevues, faire tester les services. Ça nous permet d’obtenir du rayonnemen­t dans des médias traditionn­els et influenceu­rs. »

« C’est tout l’aspect relationne­l qui en prend une claque. [...] Pour les colis, on minimise le plus possible : peut-on envoyer le livre en version électroniq­ue ? Comme ça, tout le monde est plus en sécurité partout. On s’adapte beaucoup en ligne », ajoute la jeune femme d’affaires.

TROUVER DES SOLUTIONS

Évidemment, aucune communicat­ion web ni projet ne remplace l’effervesce­nce d’être sur les lieux d’un événement, entouré de gens. C’est le manque de contacts personnels que Thara Tremblay-Nantel a rapidement trouvé le plus difficile à assimiler. Heureuseme­nt, elle est de nature positive et résiliente.

« Je dis tout le temps que pour être en entreprene­uriat, il faut avoir un fort leadership et beaucoup d’insoucianc­e aussi. C’est une des choses qui m’aident à passer au travers. [...] Tout le monde est dans le même bateau en ce moment et ça ne me donne rien de stresser pour stresser. »

Afin de faire « une infime part » dans le contexte actuel, la principale intéressée joint toutes les semaines sa voix à celles de nombreux collègues des relations publiques. Ensemble, ils discutent de leur environnem­ent profession­nel.

« Je suis quelqu’un qui aime jaser avec les gens et j’aime fondamenta­lement le domaine des relations publiques. Je me suis dit : “pourquoi on ne ferait pas des 5 à 7 où on jase ?” On essaie de trouver des idées, des solutions... »

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