Le Journal de Quebec - Weekend

PLUS MATURE, PLUS ASSUMÉE

Nikki Yanofsky a longtemps cherché à projeter une image immaculée, proprette et sans faille. Mais plus aujourd’hui. À 26 ans, la chanteuse montréalai­se s’assume comme elle est. Et elle est fin prête à se dévoiler entièremen­t avec son nouvel album.

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

Elle a beau être jeune, Nikki Yanofsky a déjà du métier. Beaucoup même, comme en fait foi son impression­nante feuille de route. Depuis l’âge de 13 ans, elle a chanté pour Disney et les Jeux olympiques, en plus d’avoir partagé la scène avec des légendes de la trempe de Stevie Wonder et Elton John. Bref, elle en a vu d’autres. Mais à l’aube de la sortie de sa plus récente offrande, la jeune chanteuse avoue ressentir un stress plus important qu’à l’accoutumée. Pourquoi? Parce que

Turn Down the Sound marque un virage important pour Nikki Yanofsky, qui signe (ou cosigne) 9 des 10 nouveaux titres.

« C’est très épeurant. En fait, je n’ai jamais été aussi nerveuse avant de lancer un album. Mais j’ai décidé de me faire confiance. Je suis fière du résultat et prête à l’assumer entièremen­t », avancet-elle, en entretien avec Le Journal.

NUANCÉE

Pour y arriver, elle a eu de l’aide. Parmi les artistes avec lesquels elle a collaboré pour cet album, un nom ressort : Rod Temperton. S’il ne vous est pas familier, ses paroles, elles, le sont indubitabl­ement. Le Britanniqu­e, emporté par le cancer en 2016, a signé, entre autres, le mégahit Thriller, popularisé par Michael Jackson. Rien de moins.

« C’était un homme incroyable, un grand ami. Il m’a tout appris », souffle Nikki Yanofsky.

Au fil de Turn Down the Sound, donc, ses fans découvriro­nt une Nikki Yanofsky plus entière, soit plus nuancée et vulnérable. Exit l’adolescent­e qui présentait une version édulcorée de sa propre réalité, la jeune femme qu’elle est devenue ose explorer un côté plus sombre de sa personnali­té, tout comme ses périodes de doute et d’angoisse. Pas qu’elle les rejetait à l’époque. Elle n’était simplement pas prête à les vivre au grand jour.

« J’ai longtemps eu l’impression qu’on s’attendait à ce que je projette une image parfaite, celle d’une fille qui est toujours heureuse. Personne ne me l’imposait, je croyais simplement que c’était la bonne chose à faire. Pourtant, je suis comme tout le monde : j’ai mes hauts et mes bas. Il y a plusieurs facettes à ma personnali­té. Et j’ai envie de les montrer, autant pour me libérer moi-même que pour être plus honnête et transparen­te envers mes fans », confie-t-elle.

LE RÊVE AMÉRICAIN

Malgré un curriculum vitae particuliè­rement impression­nant pour son âge, Nikki Yanofsky avoue avoir encore des rêves plein la tête. Parmi ceux-ci, l’idée d’une éventuelle collaborat­ion avec Mark Ronson l’emballe particuliè­rement. Même chose pour son souhait d’une percée aux ÉtatsUnis.

« Le Canada et même plusieurs pays d’Europe ont été très réceptifs jusqu’à présent. Mais j’aimerais voir ce que le reste de l’Amérique pourrait m’apporter », dit-elle.

D’ici là, la chanteuse montera sur les planches de L’Astral de Montréal en septembre prochain, suivi par un saut à Toronto le mois suivant pour enfin donner vie à son nouveau matériel. Tout ça, si les consignes gouverneme­ntales le permettent, bien évidemment.

« Ça fait tellement longtemps que je suis la seule à connaître ces chansons. J’ai hâte de voir comment elles résonneron­t chez les gens », lance-t-elle dans un élan d’enthousias­me.

L’album Turn Down the Sound est maintenant disponible.

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