Le Journal de Quebec - Weekend

JORDAN OFFICER se raconte en trois albums

- YVES LECLERC Le Journal de Québec yves.leclerc @quebecorme­dia.com

Jordan Officer ne lance pas un seul nouvel album. Il arrive avec trois opus consacrés à des textures musicales différente­s. Un avec des sonorités country, un deuxième qui plonge dans le blues et un troisième avec du jazz instrument­al. Le guitariste-chanteur montréalai­s s’est fait plaisir et il n’a pas fait les choses à moitié.

Jordan Officer a plusieurs cordes à son arc. Habitué d’amalgamer le blues, le country et le jazz, il a décidé de séparer les couleurs qui sont habituelle­ment mélangées sur sa palette.

« C’est un peu drôle comme idée, mais c’est un projet que j’avais en tête depuis longtemps. Ça n’a jamais quitté mon esprit », a-t-il indiqué, lors d’un entretien téléphoniq­ue. Ces trois albums, intitulés Blues,

Country et Jazz, racontent l’histoire musicale de ce musicien connu pour son travail avec la chanteuse jazz Susie Arioli.

« C’est toujours un peu un casse-tête de déterminer mon style. J’ai des albums qui sont plus blues, j’ai toute une histoire en jazz et j’ai toutes sortes d’influences.

J’avais envie de faire des albums dans ces trois styles », a-t-il expliqué.

Jordan Officer avoue qu’il a dû travailler fort pour convaincre son étiquette de disques de lancer ses trois albums en même temps.

« On m’a dit que ça n’avait pas de bon sens, mais je suis quelqu’un qui est assez convaincan­t. C’est un projet que j’ai en tête depuis longtemps et ce n’était pas quelque chose d’impulsif. Je savais pourquoi je voulais le faire et j’étais capable de l’expliquer », a-t-il fait remarquer, sans savoir s’il s’agissait d’une première.

UNE SEULE GUITARE

Le guitariste-chanteur aux multiples couleurs voulait se faire plaisir et surtout pouvoir aller à fond dans ces trois styles.

« C’est une sorte de jeu, un exercice de style et un projet qui va chercher très profondéme­nt mon histoire en musique, mes influences et tout mon parcours. C’est un genre d’autobiogra­phie musicale », a-t-il fait savoir.

Le musicien a plongé dans ses racines musicales pour choisir les 24 reprises sélectionn­ées et qu’il interprète à sa façon.

« Ce n’est pas juste du répertoire que j’ai été chercher. Ce sont des hommages très spécifique­s à ma vie », a-t-il précisé.

Chaque album a été enregistré en une journée. Un peu comme ça se faisait à une époque lointaine.

« Il y a eu beaucoup de travail en amont pour me réappropri­er ces chansons. Il y a eu quelques répétition­s avec les musiciens, mais je voulais capter ce qui était pour se passer en studio. Il y avait des arrangemen­ts de base, mais on ne savait pas trop de quelle façon nous étions pour jouer ces titres lors de l’enregistre­ment. On a pris des risques », a-t-il fait savoir.

Jordan Officer a utilisé une seule et même guitare pour l’enregistre­ment des trois albums. Une Gibson ES-150 1936 qu’il a branchée dans un amplificat­eur de même marque conçu en 1949 et sans pédales d’effets. Il a aussi improvisé tous ses solos.

« Ça donne une sorte de continuité sonore qui est présente sur les trois disques », a-t-il dit, ajoutant qu’il joue aussi du violon, qui est son instrument de jeunesse, sur chacun des albums.

UN VOLUME 2

Les trois opus sont tous intitulés

Volume 1. Ce qui laisse croire qu’il y aura un jour une suite et peut-être trois

Volume 2 lancés simultaném­ent. « C’est le début de quelque chose et c’est le message que je voulais lancer », a-t-il mentionné.

Le guitariste-chanteur ne sait pas à quel moment il remontera sur les planches. Les points d’interrogat­ion sont nombreux, mais il avoue avoir plein d’idées de spectacles.

« Je pourrais mélanger les trois albums dans une même prestation ou faire des concerts consacrés à chacun de ces disques. Je pourrais aussi jouer en quatuor ou en quintette dans un festival jazz avec uniquement de la musique instrument­ale », a-t-il dit.

Son opus Country pourrait aussi lui ouvrir la porte pour se produire dans ce genre de festival.

« Ça serait cool. J’ai fait des festivals de jazz et de blues, mais jamais un événement country. J’aimerais vraiment ça, car j’ai grandi en regardant des westerns et en écoutant ce genre de musique. Ça serait vraiment l’fun », a-t-il laissé tomber.

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