Le Journal de Quebec - Weekend
LA VIE CONFINÉE VUE PAR LÉA
Puisqu’il lui était impossible d’ignorer la pandémie qui nous frappe tous, la star de la littérature jeunesse Catherine GirardAudet a réécrit une partie du tome 13 de la série best-seller La
vie compliquée de Léa Olivier pour l’adapter à la situation actuelle. Léa n’aura pas de bal de finissants et devra apprendre à vivre avec une nouvelle réalité dans la première partie de ce nouveau roman dont le titre dit tout : Confinée.
Comme des milliers de ses lectrices l’ont vécu cette année, Léa Olivier a été confrontée à la propagation d’un virus qui l’oblige à vivre autrement la fin de son secondaire. Comme on le sait, c’est en confinement que ça s’est passé.
Cette décision a été prise en mars, alors que Catherine débutait l’écriture du 13e tome de la série. Confinement et pandémie obligent, Catherine et son éditeur et frère Marc-André Audet ont convenu que l’univers de Léa, qui vit au rythme du réel, allait lui aussi être frappé par le confinement.
Léa sera aux prises avec le confinement lié à un virus qui n’est pas une copie conforme de la COVID-19, mais qui chamboule quand même son quotidien et ses projets.
« Ce tome de confinement, je l’ai écrit pendant que j’étais confinée. Je voulais qu’il sorte le plus rapidement possible pour que mes lectrices se sentent le plus interpellées possible par ça. On a divisé le tome 13 en deux parties », explique l’auteure. La première sortira en août, et la seconde, en novembre.
Elle est restée floue sur les détails du virus, qui n’est pas une copie conforme de la COVID-19. « On comprend que c’est une épidémie et qu’il y a un confinement général en France et aux États-Unis. Ce que j’aborde surtout, c’est le confinement : le fait de se sentir brimés dans nos libertés qu’on avait peut-être prises pour acquises. »
LES CÔTÉS POSITIFS
Elle aborde le beau de tout cela, par contre. « Tout goûtait meilleur pendant le confinement ! Des petits détails du quotidien, comme quand on zoome avec la famille, c’était super. Léa était rendue à son bal de finissants, donc je ne pouvais pas tout résorber et dire, OK, fausse alerte, Léa va faire son bal en juillet… Ce n’était pas crédible. »
« Donc, Léa a fait son bal par Zoom et l’école a organisé une activité virtuelle pendant le confinement. Ça donne de super beaux moments avec ses amis et sa famille. »
DÉCEPTION
Le bal restait le symbole de l’accomplissement du cours secondaire et dans la série, c’était la fin d’une grosse étape. Catherine s’est ajustée, même si elle avait prévu autre chose. « Évidemment, l’histoire de Léa va se poursuivre, mais je trouvais intéressant d’aborder le bal dans la réalité que tellement de jeunes ont vécue cette année. Elle trouve ça difficile. Ses sentiments sont réels : elle vit une forme de deuil dans tout ça. Elle est déçue et elle a le droit de l’être. »