Le Journal de Quebec - Weekend
KYOTO SUR UN PLATEAU
En 2006, l’écrivaine française Muriel Barbery a réussi à séduire à peu près tout le monde avec son deuxième roman, L’élégance du hérisson. Une rose seule, son cinquième roman, devrait aussi plaire à beaucoup de gens.
Si on a besoin de faire une pause, d’oublier pendant quelques heures la frénésie de la rentrée, c’est sans doute le roman qu’il nous faut. Non seulement parce qu’il se lit en un clin d’oeil, mais parce qu’il nous transporte à des milliers de kilomètres d’ici en une fraction de seconde.
À peine la première page tournée on se retrouve donc à Kyoto, une ville que Rose, jolie rousse de 40 ans exerçant le métier de botaniste, n’a encore jamais visitée. Ce qui vaut aussi pour tout le reste du pays, même si son père était japonais. « Était » parce que ce dernier vient de mourir et que c’est justement pour cette raison que Rose a atterri dans l’empire du Soleil levant : apparemment, son père lui aurait laissé une lettre…
D’UN COUP DE BAGUETTE
On aurait peut-être dû le mentionner plus tôt, mais Rose n’a pas eu la chance de connaître ce papa nippon, sa mère l’ayant quitté juste avant sa naissance. Et tout ce qu’elle sait désormais de lui se résume en une seule phrase : Haru, son père, était un très riche marchand d’art contemporain.
Les jours passant, elle finira toutefois par apprendre autre chose : avant de mourir, il a pris le temps de lui préparer un itinéraire assez particulier qui devrait, en principe, l’aider à apprivoiser Kyoto et à mieux le comprendre, lui.
Une jolie histoire servie par une écriture ciselée qu’il est vraiment difficile de ne pas apprécier.