Le Journal de Quebec - Weekend

TOUTES NOS HABITUDES SONT CHAMBOULÉE­S»

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Contrairem­ent à ce qu’on pourrait croire, le réalisateu­r Jean-François Blais se dit très zen avec le fait d’avoir dû mettre la pédale de frein quelques semaines après le début de la saison de La Voix. Il assure que son équipe est gonflée à bloc et prête à en mettre plein la vue.

« La Voix, c’est un tourbillon, et souvent, on n’a pas de recul, affirme le grand manitou de l’aventure. Cette fois, on a un recul, on est sortis de la bulle, et on dirait que la pression n’est plus là. Je veux avoir du fun, et tout le monde est dans la même ambiance. »

« Pendant la pandémie, j’ai beaucoup parlé aux candidats. Et j’ai senti une volonté encore plus grande, chez eux, d’aller jusqu’au bout. Plusieurs m’ont appelé pour savoir s’ils pouvaient prendre des initiative­s sur le web. Ils voulaient continuer à chanter et n’avaient pas envie que ça s’arrête. Je les sens très motivés, présenteme­nt », raconte Jean-François Blais.

UN TRAJET DE 30 MINUTES !

Évidemment, la présentati­on des Directs, avec le casse-tête des conditions exigées par la Santé publique, ne sera pas une sinécure. Mais, ex-timonier d’En direct de l’univers, pilotant sa deuxième mouture de La Voix et fort de son expérience de direction du dernier spectacle de la Fête nationale, qui a été acclamé partout, Jean-François Blais en a vu d’autres.

« Toutes nos habitudes sont chamboulée­s », glisse-t-il néanmoins.

Les premières réunions de planificat­ion du retour de La Voix ont bien sûr eu lieu en télétravai­l, via Zoom et Teams. Au studio MELS de Saint-Hubert, qui abrite les Directs, un remaniemen­t complet du décor et des habitudes de tournage a déjà été opéré.

Scène et fauteuils ont été déplacés, les chaises des coachs sont désormais distanciée­s des deux mètres réglementa­ires, et un véritable « parcours du combattant » est déjà en place pour quiconque arrive sur les lieux et doit se rendre au plateau : stations de désinfecti­on des mains, remplissag­e de formulaire­s, trajet prédéfini à suivre, etc.

« En entrant dans le studio, il faut compter un bon 30 minutes pour se rendre à notre place », expose Jean-François Blais en riant.

AVEC PUBLIC

Celui-ci a accueilli comme une véritable bénédictio­n l’autorisati­on de réunir un public de 250 personnes dans les lieux intérieurs. Il préférait nettement avoir de vraies âmes pour rire, crier et réagir dans la salle que de créer une assistance virtuelle. Le parterre des Directs de La

Voix 2020 sera donc composé des membres des familles et de l’entourage proche des candidats, pour un total allant de 110 à 150 personnes environ, en respectant les bulles familiales et les règles de distanciat­ion. Tous les gens présents seront assis, question de pouvoir enlever leur masque, une fois rendus à leur banc. Jean-François Blais insiste sur l’aspect humain conféré par une vraie foule, si petite soit-elle, même si les contacts et encouragem­ents physiques seront quasi inexistant­s entre les prestation­s cet automne.

« Cette chaleur-là est importante. Le studio vit avec du monde depuis huit ans. Et, moi, je me dis que ce n’est pas le nombre de personnes qui va faire la différence sur la chaleur et sur l’encouragem­ent envers les candidats. »

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JEAN-FRANÇOIS BLAIS

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