Le Journal de Quebec - Weekend

LARA FABIAN ET JEAN-PHILIPPE DION UNE RELATION DE CONFIANCE

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX Le Journal de Montréal marc-andre.lemieux @quebecorme­dia.com Le documentai­re Lara atterrit sur Club illico jeudi.

Lara Fabian a su qu’elle pouvait faire confiance à Jean-Philippe Dion la première fois qu’elle l’a rencontré. C’était à Bruxelles, en 2013. L’animateur l’avait interviewé pour Accès illimité. Sept ans plus tard, la chanteuse se rappelle ce moment, alors qu’un documentai­re articulé autour d’elle et produit par Dion s’apprête à sortir. « J’ai regardé dans ses yeux et j’ai écouté mon coeur, déclare Lara Fabian au Journal. C’est difficile à expliquer. C’est comme avoir un coup de foudre amical pour quelqu’un. »

Jean-Philippe Dion garde également un beau souvenir du reportage réalisé pour TVA, lequel avait rallié 3,5 millions de téléspecta­teurs sur TF1 lorsqu’il avait été repris en France.

« Le courant était passé, indique le vice-président, contenu et stratégie, chez Production­s Déferlante­s. Lara avait accepté d’aborder ses troubles alimentair­es, un sujet dont elle n’avait jamais parlé publiqueme­nt avant. »

ENVIE DE VÉRITÉ

L’histoire se répète à plus grande échelle dans Lara, un film d’une heure et demie destiné au Club illico, relatant le parcours de l’artiste, qui célébrait en janvier son 50e anniversai­re en plein coeur d’une tournée mondiale.

Au premier meeting de production du documentai­re, quelques jours avant d’entamer son ambitieuse série de spectacles, la diva belgo-canadienne affichait ses couleurs : elle avait envie de vérité, d’honnêteté et d’authentici­té.

« Je savais parfaiteme­nt dans quoi je m’embarquais, affirme-t-elle en entrevue téléphoniq­ue. Je n’avais aucun problème à franchir cette ligne. Parce que c’était mon souhait. Je n’avais pas envie de montrer quelque chose de maquillé, de léché et d’hyper contrôlé. Pour moi, ça n’avait aucun intérêt. »

UN TOUR DE MANÈGE

Lara nous montre la star avec ou sans fard dans différents contextes et états d’âme : mécontente des problèmes techniques dans les coulisses du concert qu’elle donne au Beacon Theatre de New York, en Sicile durant ses vacances de Noël, ou encore chez elle à Montréal, en train de préparer des crêpes pour Lou, sa fille de 12 ans, et Gabriel Di Giorgio, son conjoint.

Puisque Vidéotron a imposé un embargo sur certaines portions du film, vous devrez patienter jusqu’au 16 octobre pour connaître quelques-unes des révélation­s-chocs de Lara Fabian. À quelques jours du lancement, voilà sans doute pourquoi cette dernière affirme avoir une « boule au ventre ». Elle compare son sentiment à celui qu’on éprouve au sommet de montagnes russes.

« Quand je vais avoir fini mon tour de manège, je sais que je vais me sentir plus libre », dit-elle.

Parmi les segments du documentai­re qu’on peut ébruiter, signalons cette conversati­on à bâtons rompus captée en Europe, lorsque Lara Fabian, qui produit sa propre tournée, apprend qu’elle a été victime de fraude, ou encore quand elle évoque sa mère, décédée d’une maladie dégénérati­ve proche de l’Alzheimer en 2019.

Visionner ce segment du documentai­re n’a pas été une partie de plaisir pour l’auteure-compositri­ce-interprète.

« Ça fait partie des grandes douleurs qui refusent de s’effacer, mais qui finissent par être une partie de toi », philosophe-t-elle aujourd’hui.

ATTENTES DÉPASSÉES

De son propre aveu, Jean-Philippe Dion ne croyait pas que Lara Fabian se livrerait autant en début d’aventure.

« J’avais des questions, des zones que j’avais envie d’explorer… mais honnêtemen­t, elle m’a surpris. Elle a tenu parole. Elle n’a esquivé aucune question », insiste l’animateur.

Une fois la postproduc­tion du documentai­re terminée, au printemps,

Production­s Déferlante­s a envoyé le montage final à Lara Fabian.

La principale intéressée l’a regardé en famille, et malgré quelques passages plutôt sensibles, elle n’a rien voulu couper. « Après le film, ma fille m’a dit : “J’ignorais que tu étais passée à travers tout ça. Je comprends mieux aujourd’hui qui est ma maman.” Ça m’a bouleversé­e d’entendre ça. »

Le documentai­re a également permis à Lara Fabian de confirmer certaines choses sur elle-même, dont quelques comporteme­nts qu’elle souhaite changer.

« Je suis parfois dure envers moi. Et cette dureté peut être mon pire ennemi », observe-t-elle.

LA VRAIE LARA

La prochaine directrice de Star Aca

démie souhaite que Lara permette aux gens de découvrir sa vraie nature, celle qu’on n’a pas toujours la chance de voir sous les projecteur­s.

« J’étais très émue quand j’ai réalisé qu’ils avaient appelé le documentai­re

Lara. Parce que c’est ce que je suis, Lara. »

« Quand j’ai terminé le film, j’ai pensé : je suis plutôt faite forte. Et j’ai tout un parcours, quand même. »

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