Le Journal de Quebec - Weekend
THRILLER DE PRESTIGE
Certains diront qu’avec un générique aussi prestigieux, The Undoing partait avec une longueur d’avance. Peut-être. Mais c’est aussi une lame à double tranchant. Car grosses pointures signifient grandes attentes et risques élevés de déception. Heureusement, cette nouvelle offrande de HBO remplit ses promesses.
Sur papier, The Undoing (Les premières impressions, en version française) a tout pour faire saliver les téléspectateurs. On peut commencer par mentionner son auteur et producteur, David E. Kelley, l’homme derrière un nombre incroyable de séries à succès, dont Big Little Lies. On peut également nommer sa réalisatrice, la Danoise Susanne Bier, architecte des longs métrages After the Wedding et Revenge, Oscar du meilleur film étranger en 2011.
Mais surtout, on doit invoquer sa vedette principale, Nicole Kidman, qui élève chacune des productions dans lesquelles elle apparaît, particulièrement depuis quelques années, avec Bombshell, Boy Erased et Lion.
UN CRIME SORDIDE
L’actrice australienne livre une autre performance de haut calibre dans The Undoing, une minisérie événement attendue sur Super Écran et Crave à compter du 25 octobre. Elle y incarne Grace Fraser, une thérapeute, épouse et mère de famille new-yorkaise qui mène une vie d’opulence, composée de chics soirées de collecte de fonds, de marches de plaisance dans Central Park et d’entraînements supervisés en gymnase, jusqu’à ce qu’un meurtre aussi sauvage que mystérieux chamboule son univers.
Ajoutez au mix un conjoint (incarné par Hugh Grant) qui disparaît subitement, et vous obtenez les bases d’un thriller haletant en six parties.
REBONDISSEMENTS EN SÉRIE
Chaque épisode du feuilleton de luxe est construit en crescendo, de manière à nous donner l’envie de passer au suivant aussitôt le générique de clôture arrivé.
La preuve ? Pour écrire cette critique, HBO nous a fourni les cinq premières heures. Mais d’après ce qu’on comprend, le diffuseur nous enverra la grande finale dans seulement un mois. C’est cruel. Surtout après l’ultime rebondissement de l’avant-dernier épisode, qui nous a presque empêchés de dormir.
EFFICACITÉ INDÉNIABLE
Inspiré d’un roman de Jean Hanff Korelitz sorti en 2014 intitulé You Should Have Known, The Undoing ne révolutionne rien. Sa forme est plutôt classique. Sa réalisation, conventionnelle.
Heureusement, rien de tout cela ne l’empêche d’être diablement efficace.
Ceux qui aiment jouer aux détectives prendront assurément leur pied à tenter de trouver le meurtrier. La tâche est toutefois ardue. Les gens riches cachent beaucoup de choses, apparemment.
CARTES CACHÉES
La série nous permet également de redécouvrir Donald Sutherland, qui incarne avec panache le père de Grace, un homme charismatique et farouchement protecteur. Filmée en plan hyper rapproché, sa longue tirade au quatrième épisode lui vaudra assurément plusieurs nominations aux Golden Globes, Emmy et compagnie.
Signalons enfin la justesse du jeu du jeune Noah Jupe dans le rôle d’Henry, le fils de Grace, qui subit aussi les contrecoups du drame qui éclate.
La série The Undoing (Les premières impressions) sera offerte sur Super Écran et Crave à compter du dimanche 25 octobre à 21 h avec soustitres en français. La version française sera disponible à compter du jeudi 29 octobre à 21 h.