Le Journal de Quebec - Weekend

ÉMILIE DARAÎCHE VEUT PERPÉTUER L’HÉRITAGE FAMILIAL

- SANDRA GODIN

Fille du roi incontesté du country, Émilie Daraîche lance un premier album à 29 ans, dans l’espoir « d’entrer dans le coeur des gens » et ainsi perpétuer l’imposant héritage de son père, Paul Daraîche. De la pression ? « Non, au contraire, c’est tellement naturel pour moi », confie-t-elle au Journal.

Le Journal de Québec sandra.godin @quebecorme­dia.com

Pourtant, Émilie Daraîche n’a pas toujours caressé le rêve de faire carrière comme son paternel.

« À l’adolescenc­e, j’en rêvais, oui, raconte-t-elle à l’autre bout du fil. Mais c’est parti en cours de route. Je chantais avec lui parfois dans les spectacles, et pour moi, c’était satisfaisa­nt. »

Toutefois, il n’est pas étonnant d’apprendre que la jeune femme a quand même choisi un métier dans le milieu culturel : elle est devenue technicien­ne de scène, après avoir passé toute son enfance à sillonner les routes du Québec avec son père, sa mère et ses trois frères et soeurs.

Avant la pandémie, elle travaillai­t sur la tournée de Mario Pelchat, un bon ami de son père, et de la Compagnie Créole, entre autres.

Comme bon nombre de ses collègues, elle s’est retrouvée sans contrat avec l’arrêt des tournées. Un appel de Mario Pelchat, qui lui a offert de produire de son album, et le temps qu’elle avait devant elle ont ravivé son rêve relégué aux oubliettes.

« J’ai très envie de faire carrière présenteme­nt, soutient-elle. Avec cet album-là, je veux me présenter aux gens. »

DES COLLABORAT­EURS DE RENOM

Pour créer cet album éponyme qui s’inscrit dans la plus pure tradition du country folk, Émilie Daraîche s’est entourée de collaborat­eurs de renom.

Mario Pelchat lui a écrit le premier extrait, Souviens-toi, avec son réalisateu­r Christian Péloquin, en plus de chanter les mots de Luc De Larochelli­ère et de recevoir trois chansons du réputé parolier Nelson Minville.

À cela s’ajoute trois reprises : Jean Johnny Jean, Tous les garçons et les filles et J’ai souvenir encore, qu’elle interprète en duo avec son père.

« Claude Dubois, c’est dans les grandes idoles de papa, dit-elle. On l’écoutait souvent, et à un moment donné, on s’est mis à la chanter ensemble. C’est devenu une évidence que c’est celle-là qu’on ferait. »

Qu’a-t-elle appris de son père au fil des ans ? « Je l’ai tellement vu travailler fort, être persévéran­t. Il n’a jamais arrêté. J’ai vu ce que ça prenait pour faire ça. Son désir, sa passion… il l’a toujours d’ailleurs », confie-t-elle au sujet de Paul Daraîche, qui a maintenant 73 ans.

Mais il n’y a pas que de son père qu’elle est fan. Elle aime Céline Dion depuis sa plus tendre enfance, à ce point qu’elle a son visage tatoué sur une cuisse, et son nom sur un bras.

« Céline Dion fait partie de ma vie autant que le country. Elle est, comme mon père, la plus belle preuve de persévéran­ce. »

L’album éponyme d’Émilie Daraîche est disponible maintenant.

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