Le Journal de Quebec - Weekend

L’EXEMPLE DE SA MÈRE ET DE SES ENFANTS

La comédienne Lynda Johnson a bien cheminé durant la pandémie, grâce aux attitudes positives et résiliente­s des gens de son entourage.

- FRANÇOIS HAMEL

Lynda, comment avez-vous vécu les derniers mois ?

Assez bien. Comme tout le monde, je crois, j’ai découvert un côté de moi que je ne connaissai­s pas. Je suis naturellem­ent assez obéissante côté règles et mesures sanitaires. Dès le départ, en mars dernier, avant même que le port du masque soit imposé, j’en portais un dans les épiceries, entre autres. Il faut dire que j’ai un petit côté hypocondri­aque…

Ah bon !

Oui, mais qui se gère et qui se soigne ! Bref, j’allais dire que je me suis découvert un côté résilient et une forme de patience. Ma mère m’a beaucoup inspirée. Elle est âgée de 94 ans et elle habite une résidence. Depuis le début de la pandémie, elle est obéissante et patiente face à la situation. Dans les premiers temps, ma fratrie et moi – nous sommes sept, six filles et un garçon, et je suis la dernière –, nous nous demandions comment elle allait réagir aux règles imposées, car elle est très sociable. Finalement, j’ai beaucoup appris d’elle. Pour ma mère, c’est : « Ça va finir par passer, mais il faut faire attention. » Je la trouve bonne de s’occuper. Personnell­ement, je trouve difficile de ne pas travailler. Les plateaux de tournage me manquent, tout comme le contact avec des collègues de travail. Aller au théâtre me manque beaucoup aussi. Je réussis tout de même à demeurer assez zen et à voir tout ça comme une parenthèse. Essayons de voir ce que nous pouvons tirer de tout ce que nous vivons actuelleme­nt.

Comment vos trois enfants ont-ils traversé les derniers mois ?

Édouard, mon grand de 19 ans, est à l’université ; il étudie en cinéma. C’est sûr qu’il a vécu de la déception face au nouveau contexte de cours à distance. Deux ou trois semaines avant la rentrée, il se questionna­it par rapport à cette nouvelle réalité, qu’il ne trouvait pas très motivante. Mais il a embarqué dans le bateau, comme beaucoup de jeunes de son âge.

Qu’en est-il de vos deux plus jeunes ?

Mathilde, qui aura 17 ans dans un mois, est en 5e secondaire, donc elle va à l’école un jour sur deux. Quant à Simone, 12 ans, elle est en 1re secondaire, donc elle va à l’école tous les jours de la semaine pour le moment. On se croise les doigts pour que ça continue comme ça. Je trouve mes enfants très bons de respecter les consignes, parce que, évidemment, en dehors du contexte scolaire, ils ne peuvent pas voir leurs amis.

Ils font preuve de résilience.

Oui, et j’ai appris beaucoup d’eux aussi. Ma propre résilience a pris naissance dans mon observatio­n de ma mère et de mes enfants. Ils ont été mes références, moi qui suis de nature un peu impatiente. Je développe actuelleme­nt ces côtés de moi ! (rires)

On peut la voir dans Les mecs, disponible sur l’Extra de Tou.tv. Depuis juin dernier, Lynda Johnson s’est mise à écrire. À suivre!

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LYNDA JOHNSON

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