Le Journal de Quebec - Weekend
LADY DIANA
Emma Corrin
La princesse Diana est interprétée par Emma Corrin, une actrice britannique de 25 ans sans grande expérience, du moins devant l’objectif. Avant TheCrown, son curriculum vitae ne comprenait qu’une poignée de petits rôles.
Et pourtant, elle brille en Diana Spencer. Elle brille non pas d’un éclat criard ou aveuglant, mais d’un éclat soyeux et pur. Dans la peau d’une femme somme toute timide et effacée (du moins, lors des six premiers épisodes), Corrin vole chacune des scènes dans lesquelles elle apparaît.
Les fans du drame de Netflix attendaient son arrivée avec intérêt. Leur patience sera récompensée au tout début du premier épisode, quand Charles (Josh O’Connor) croise une jeune Diana Spencer… déguisée en arbre.
Une fois le costume remisé, la ressemblance est indéniable. Les yeux, les cheveux, la posture, la voix… Emma Corrin réussit à capturer l’essence de Diana, qu’on dépeint initialement comme une aide dans une garderie et femme de ménage à temps partiel, qui partage un appartement à Londres avec plusieurs colocataires. Réservée, elle aime s’évader en écoutant Duran
Duran dans son walkman. Mais Blondie et Stevie Nicks font également l’affaire.
GENÈSE D’UNE TRAGÉDIE
Plus les épisodes passent, plus on comprend les raisons des malheurs de Diana. Isolée du reste du monde, incomprise, mariée à quelqu’un qui demeure en contact étroit avec son ancienne flamme (Camilla Parker Bowles, campée par Emerald Fennell), elle s’enfonce. Le troisième épisode est d’ailleurs précédé d’un panneau d’avertissement indiquant qu’il recèle des scènes de trouble alimentaire qui peuvent choquer. Et effectivement, ces séquences sont difficiles à regarder sans grimacer.
On prédit une belle carrière à Emma Corrin. Car comme Diana l’a fait durant ses années aux côtés du prince Charles, la comédienne éclipse tout le monde autour d’elle… à part peut-être la reine, jouée avec toujours autant de justesse par Olivia Colman.