Le Journal de Quebec - Weekend

ROUGE 2100 : IMAGINE UN GRAND VOYAGE VERS MARS…

« Cette exposition, c’est une manière différente d’enseigner la science. On veut faire rêver les gens », explique la scientifiq­ue Farah Alibay, muse de Rouge 2100, la nouvelle exposition présentée au Planétariu­m.

- SARAH-ÉMILIE NAULT Le Journal de Montréal sarah-emilie.nault @quebecorme­dia.com

Farah Alibay est la preuve vivante que la visite d’une exposition peut inspirer, faire rêver et même changer le cours d’une vie.

« Lorsque j’avais 9 ans, nous sommes allés en famille en Floride. Lors de notre visite au Kennedy Space Center, j’avais tout lu, de A à Z, tous les petits panneaux d’informatio­n. Ma famille a su, à ce moment, que j’avais ce grand intérêt », explique par visioconfé­rence l’ingénieure en aérospatia­le de 37 ans depuis la Californie.

Imaginée par le Cirque Éloize, en collaborat­ion avec le Planétariu­m et la scientifiq­ue montréalai­se renommée, l’exposition immersive Rouge 2100 est composée de cinq salles comme autant d’univers reliés à ce grand voyage imaginé vers la planète rouge.

La salle « le voyage » fait vivre le grand décollage, l’entrée dans l’espace et l’arrivée du vaisseau spatial sur Mars.

Celle de « la station » se décline en zones informativ­es sur l’eau, les combinaiso­ns spatiales, la gravité, la poterie, la serre et la zone du temps.

La salle « l’observatoi­re » est suivie de la salle « la mission », où les spectateur­s sont appelés à participer au sauvetage de l’équipage menacé par un danger imminent.

Enfin, la salle baptisée « le sanctuaire » (la préférée de Farah Alibay) mise sur la poésie et le rêve pour générer une réflexion sur notre propre place dans l’univers.

« Les scientifiq­ues rêvent beaucoup. La créativité fait partie de notre vie de tous les jours. Ça prend de l’imaginatio­n et des rêves pour changer le futur. La science et l’art ne sont pas si loin l’un de l’autre et c’est ce qu’on souhaitait montrer aux gens », ajoute l’ingénieure spatiale, qui a travaillé sur quatre différente­s missions robotiques martiennes dans les dix premières années de sa carrière.

CES FEMMES INSPIRANTE­S

Pour l’autrice du livre Mon année martienne, il était aussi primordial de célébrer l’apport des femmes dans le monde de la science et les matières connexes. Des capsules biographiq­ues de six femmes importante­s et inspirante­s en science à travers le temps composent la partie « pionnières de l’espace » de l’exposition.

« Il y en aurait eu 20 ou 30, mais bon ! (rires) On oublie souvent qu’il y a énormément de femmes qui ont contribué à l’avancement de la science. C’était important pour moi qu’il y ait une diversité. Des femmes de différents pays, des femmes noires, des femmes queers, pour montrer aux jeunes que ça se peut. J’espère que les enfants et les adultes pourront se voir dans ces femmes », poursuit l’ingénieure, qui était au coeur de la mission Mars 2020 de la NASA.

Cette audacieuse aventure martienne, guidée par l’intelligen­ce artificiel­le Felicity 67, dure entre 30 et 40 minutes. Quant au but avoué du trio de créateurs derrière cette mission fictive, il reste celui d’encourager les gens à poser des actions pour sauver notre belle planète.

– L’exposition Rouge 2100 : une aventure martienne est présentée au Planétariu­m de Montréal, jusqu’au 21 avril 2026. La visite de l’exposition est incluse dans le prix d’un billet de film (simple ou double) au Planétariu­m.

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L’exposition Rouge 2100 : une aventure martienne au Planétariu­m de Montréal.
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Farah Alibay
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