50 policiers au chômage
La police de Québec diminuera ses effectifs au cours des prochaines semaines comme c’est le cas habituellement à l’automne.
Après les vacances estivales, quelques dizaines de policiers occasionnels recevront un avis pour confirmer qu’ils devront attendre leur tour pendant l’hiver.
Selon les informations obtenues, environ 50 policiers doivent recevoir une lettre dans les prochaines heures pour confirmer qu’ils n’auront plus d’heures de travail dès le 12 octobre.
Le contrat de 24 semaines qui a débuté le 29 avril arrive à échéance.
«Je n’ai pas eu de chiffres encore, mais les commandants dans chacun des postes parlent de ce nombre», mentionne le président de la FPPVQ, Bernard Lehré.
Patience
Normalement, les policiers au statut précaire n’avaient qu’à patienter une seule saison avant de reprendre le boulot, mais plusieurs ont attendu beaucoup plus longtemps jusqu’à maintenant.
«Au Canada, il n’y a plus de ville avec plus de 500 000 habitants qui ont des policiers temporaires. C’est archaïque. Si la Ville veut recruter et retenir les meilleurs, ce n’est pas la façon de faire. Il y a des policiers qui ont abandonné des permanences ailleurs pour venir en se faisant dire que c’était seulement pour une année au chômage. On préfère payer du temps supplémentaire et c’est jeter de l’argent par les fenêtres. C’est du gaspillage», ajoute M. Lehré, qui qualifie la situation de cul-de-sac.
Moins nombreux
À la fin de l’année 2008, les policiers permanents étaient au nombre de 745 contre 719 en date d’aujourd’hui.
Le syndicat évalue à huit millions de dollars, soit environ 170 000 heures de temps supplémentaire payé. «Le travail existe, mais on choisit de gérer autrement.»
La direction doit rencontrer la Fraternité sous peu. Un concours est prévu pour l’embauche de nouveaux policiers temporaires en 2014. Des changements importants dans les méthodes ne semblent donc pas dans la mire.
Réembauchés
Au printemps, la police de Québec a mené une restructuration de ses effectifs. Les 58 agents temporaires retranchés à l’été 2012 ont repris du service, la patrouille à vélo a été abolie et les effectifs de l’escouade GRIPP ont été diminués de moitié.
Entre le 31 juillet et le 31 décembre 2012, les policiers du SPVQ ont effectué plus de 73 000 heures de temps supplémentaire.