FESTIN SYNDICAL SUR LE TOUCH
LA SQ VOULAIT FAIRE ACCUSER LE PRESIDENT DE LA FTQ
Si la Sûreté du Québec a mis des chefs syndicaux sous écoute électronique, c’est qu’elle devait avoir de bonnes raisons de le faire, croit le ministre Stéphane Bergeron.
Le ministre péquiste de la Sécurité publique n’était «absolument pas au courant» que les principaux leaders de la FTQ ont été sous écoute électronique et sous surveillance vidéo en avril 2009, lors d’une rencontre dans un hôtel montréalais, comme l’a révélé le Journal.
Les policiers ont écouté et filmé Michel Arsenault, président de la FTQ et du conseil d’administration du Fonds de solidarité FTQ, son prédécesseur Henri Massé et Jocelyn Dupuis, alors président de la FTQ Construction, au cours d’un conciliabule à l’Auberge des gouverneurs de la Place Dupuis.
Bonnes raisons
M. Bergeron soutient que de telles mesures sont évidemment «exceptionnelles», mais «existent». «Si ce pouvoir avait été octroyé, c’est qu’il devait y avoir des raisons de penser que c’était nécessaire», a-t-il soutenu hier, à la sortie du conseil des ministres.
Sa collègue du Travail, Agnès Maltais, n’était pas non plus au courant des révélations de notre Bureau d’enquête. Elle a dit hier ne pas avoir de doutes sur la probité des chefs syndicaux. «Je n’ai aucune raison d’en avoir, on n’a (pas) dévoilé quoi que ce soit à ce moment-ci», a-telle insisté.