Le voile levé au Zoo de Saint-félicien
Après avoir été plaqué au sol par la tigresse de l’Amour qui l’a attaqué le 28 mars dernier et quelques minutes après avoir subi des blessures importantes, Antoine Tremblay a réussi à enlever sa veste pour la jeter plus loin. Un geste qui lui a permis, avant que la bête l’attaque au cou, de lancer un appel de détresse avec la radio émettrice qu’il portait sur lui.
Le Zoo sauvage a levé le voile sur cet accident de travail causé par un manque d’attention du gardien animalier qui a pénétré dans l’habitat des félins.
Rapport de la CSST
Tel que l’avait mentionné le rapport de la CSST rendu public il y a quelques jours, Antoine Tremblay avait dans un premier temps transféré la femelle tigresse et ses deux petits de l’habitat de nuit vers l’habitat de présentation. Par la suite, il reçoit un appel sur sa radio émettrice lui demandant de retourner un appel téléphonique au moment opportun.
Il se rend à la maison des employés pour faire l’appel. Il revient par la suite à l’habitat de présentation.
«Au retour, il avait complètement oublié qu’il venait de faire sortir la femelle et ses petits. Ces quelques secondes d’inattention se sont traduites par une attaque de la tigresse vers 8h43», explique Laurainne Gagnon, directrice générale du Zoo sauvage.
Lettre explicative
Même après plus de cinq mois, impossible pour Antoine Tremblay de commenter les événements du 28 mars dernier et il a préféré remettre par le biais de la direction du Zoo sauvage de SaintFélicien une lettre expliquant son état de santé moral et physique.
«Je vais bien. J’en ai encore pour quelques mois avant de pouvoir reprendre le travail. Mon moral est excellent».
«La raison qui motive ma décision de ne pas rencontrer les médias est simple: je ne veux pas revivre les minutes terribles de la journée du 28 mars dernier.
«Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai cru ma dernière heure arrivée. J’ai pensé à Isabelle et à mes deux filles, Mylène et Cindy. Par miracle, pendant que je m’efforçais de me protéger alors que je reposais dos au sol avec le tigre au-dessus de moi, j’ai pu saisir l’appareil attaché à ma ceinture et communiquer avec un collègue en lui criant de se porter à mon secours.»