Le Journal de Quebec

Peu d’argent pour les imprévus

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AGENCE QMI | Les Canadiens qui disposent d’un fonds d’urgence sont nombreux à ne pas avoir suffisamme­nt d’argent dans leur fonds pour parer aux dépenses imprévues.

En fait, 51 % des Canadiens ont accumulé moins de 10 000 $ dans leur fonds d’urgence, et près d’un Canadien sur cinq (17 %) a mis de côté moins de 1000 $.

Selon un sondage mené pour le compte de la Banque de Montréal, un peu moins de la moitié de ceux qui ont dû utiliser leur fonds d'urgence pour une réparation majeure à leur automobile ou à leur résidence ont pu en régler le coût au complet.

Cette insuffisan­ce de fonds amènerait quatre répondants sur 10 (41 %) à vendre «très probableme­nt» leurs biens, tels qu’une auto ou des bijoux, ou à demander l’aide de leur famille pour payer le solde de leurs dépenses.

Par ailleurs, plus du quart des Canadiens (27 %) s’endetterai­ent en ayant recours à une marge de crédit, et deux répondants sur dix (18 %) opteraient de se faire rembourser leurs placements, pour régler leurs dépenses.

Les fonds d’urgence sont plus utiles qu’on pourrait peut-être le croire, puisque 68 % des Canadiens ont dû puiser dans leurs réserves pour faire face à une situation d’urgence.

Trois à six mois

Un fonds d’urgence sera particuliè­rement précieux lors de la perte d’un emploi. Or, seulement le tiers (35 %) de ceux qui ont dû faire face à une telle situation avaient suffisamme­nt épargné pour tenir le coup financière­ment. Lorsqu’on demande aux répondants pour quelles raisons ils n’ont pas mis plus d’argent de côté, ils répondent principale­ment que c’est parce qu’ils ne disposent pas de surplus à épargner.

Selon le Service des études économique­s de BMO, le taux d'épargne des particulie­rs au Canada, qui était descendu à un plancher historique de 1 % en 2005, a tout de même grimpé à 5,5 % au premier trimestre de 2013.

Un fonds d'urgence devrait normalemen­t représente­r de trois à six mois de revenu, estime Jamal Khalil, directeur des ventes, Produits de placement, BMO Banque de Montréal. Les fonds devraient être facilement accessible­s et offrir une grande stabilité de capital.

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