Trio automnal coloré
La danse, Pierre Gauvreau et Haïti au Musée de la civilisation
Avec Moment Factory, le Musée de la civilisation planche sur une exposition expérimentale d’envergure ayant comme thème la danse, puis, cet automne, c’est le drame d’Haïti et l’oeuvre de Pierre Gauvreau qui seront en vedette à l’intérieur des murs de l’établissement.
De plus en plus, le Musée travaille à faire voyager ses projets à l’étranger.
La création d’une grande exposition consacrée à la danse, un peu expérimentale par la nature de son sujet, est en cours.
Moment Factory, la firme montréalaise d’imagerie interactive, est le concepteur de cette nouveauté qui occupera, en 2014, un espace de 700 mètres carrés dans le musée.
La compagnie est bien connue pour avoir entre autres réalisé les effets visuels du Super Bowl mettant en vedette Madonna, en plus de travailler pour le compte de vedettes telles Justin Timberlake, Bon Jovi et Jay-Z.
« C’est toujours intéressant pour nous de collaborer avec des gens d’autres secteurs. Ils renouvellent la façon de faire les choses » , a souligné M. Michel Côté, directeur du Musée de la civilisation.
Avec l’originalité du thème choisi, qui est aussi peu simple à exposer, le directeur espère attirer l’attention et trouver des preneurs afin d’en présenter le résultat à l’extérieur du pays.
« Il y a déjà trois endroits en Europe d’intéressés, mais rien n’est encore signé.»
Hommage à Gauvreau
Encore ravi du succès de l’exposition Paris en scène, qui a attiré plus de 220 000 visiteurs en à peine trois mois de présentations en plus de susciter un réel engouement à l’international, le Musée de la civilisation a dévoilé, hier, sa programmation automnale.
Après l’exposition consacrée à Michel Tremblay, l’an dernier, dès le 16 octobre, Pierre Gauvreau. J’espérais vous voir ici, rendra hommage à ce grand créateur québécois, peintre, auteur et réalisateur.
OEuvres, photographies et artéfacts retraceront quelque 70 années de création. Plusieurs tableaux inédits, jamais présentés au Québec, se retrouveront dans l’exposition.
Haïti
En novembre, Haïti, in extremis prendra place avec 90 oeuvres variées d’artistes contemporains haïtiens.
À travers les sculptures, peintures, textiles perlés, vidéos et photographies, il sera presque inévitable de ressentir le drame du tremblement de ter re qui a frappé là-bas, en 2010.
« Tu ne peux pas faire autrement que de sentir la pauvreté et le drame, mais en même temps, un peu d’humour aussi, de distanciation, parce que si tu veux survivre, tu n’as pas le choix: il faut que tu prennes ça avec tous les regards», a dit M. Michel Côté.
Dans cette exposition basée sur une réalisation du prestigieux Fowler Museum de Los Angeles, il sera question d’enjeux liés aux catastrophes, et même de la mort.
«C’est une grande expo qui va être touchante, troublante, dérangeante parce que c’est pas toujours facile.
Mais en même temps, c’est pour ça qu’on le fait aussi, parce que c’est une réalité dérangeante. On n’est pas pour rendre ça rose et doux», a mentionné M. Côté.