Le Journal de Quebec

LE COURRIER

- DE LOUISE DESCHÂTELE­TS Collaborat­ion spéciale | louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

RÉPLIQUE À «LETTRE À TOUTES LES MAÎTRESSES DU MONDE»

J’ai été déçu par votre réponse à la lettre en titre car moi je la perçois à un autre niveau. Vous n’avez vu dans son mot que la part de ressentime­nt qu’elle nourrit contre son mari. Ne pensez-vous pas qu’elle sait déjà que les bons sentiments contribuen­t à la paix de l’âme mais qu’elle n’est pas en mesure de les retrouver parce que son problème ne se situe pas à ce niveau-là, mais bien au niveau de la compréhens­ion?

Ce n’est pas son ressentime­nt envers son mari qui l’afflige, mais plutôt de s’être bernée elle-même pendant aussi longtemps. Elle vous signale d’ailleurs qu’elle ne voyait que son mari dans sa vie et que jamais elle n’aurait pu imaginer que leur lien pouvait être entaché par quoi que ce soit. Il est inutile de dire à quelqu’un qu’il faut pardonner quand l’importance doit être mise sur la compréhens­ion profonde de ce qui s’est passé. Et si cette démarche est faite, le pardon n’est plus nécessaire, car quand on comprend, tout s’éclaire. Elle n’a rien à pardonner à personne parce que personne ne l’a blessée. Elle s’est blessée elle-même en réalisant que son rêve de liaison sans taches avec son mari était une illusion puisqu’il ne répond pas à l’image qu’elle s’en était faite.

Elle s’est éveillée à quelque chose d’inattendu qui risque de travailler en elle longtemps. En conséquenc­e, sa relation avec son homme ne sera plus la même parce qu’elle-même n’est déjà plus la même personne qu’avant. Une rupture avec son mari est possible et même souhaitabl­e. L’important étant qu’elle réalise que personne ne remplie les rêves qu’on se crée et qu’aucune femme ne vole le mari d’une autre. C’est le mari qui décide de se laisser voler par une autre femme, car c’est lui qui prend la décision. Il est évident que son mari n’avait pas le même attachemen­t pour elle que celui qu’elle avait pour lui.

Alain Pépin Il m’arrive de me demander si les commentair­es sur mes réponses et sur les lettres publiées proviennen­t de personnes qui savent lire? Et c’est précisémen­t le cas du vôtre. Dans la lettre de cette personne, il n’était pas question d’une quelconque réflexion de sa part sur les évènements. Tout se concentrai­t sur la haine qu’elle nourrissai­t envers les maîtresses en général, et sur son ressentime­nt à l’endroit de son mari en particulie­r. Ce que vous espérez qu’elle réalise enfin pour guérir, elle ne pourra y accéder qu’à la condition de pardonner. À elle d’abord, et aux autres par voie de conséquenc­e.

LE RÔLE D’UN CAUCHEMAR

Une amie m’a raconté récemment que jusqu’à l’âge de 18 ans, elle avait fait le même cauchemar de façon récurrente, à savoir que quelque chose d’énorme entrait dans sa bouche et qu’elle allait étouffer. C’est quand elle a connu sa première relation sexuelle qu’elle a tout compris. Aujourd’hui elle souffre de démence et refuse d’en parler à sa psychiatre. Je pense que les personnes qui abusent des enfants pensent à tort que ces derniers ne s’en souviendro­nt pas une fois devenus adultes. Et bien ils se trompent, car ils en garderont des séquelles toute leur vie durant, comme on peut le voir par cet exemple.

L.D.

Il serait plus important de trouver le moyen d’intervenir auprès de votre amie pour lui faire réaliser qu’elle doit s’ouvrir à sa psychiatre sur ce qu’elle a vécu jadis, au lieu de perdre du temps à tenter de sensibilis­er les abuseurs sur les conséquenc­es de leurs gestes.

LE MAUDIT BRUIT ENVIRONNAN­T

Pour faire suite aux nombreuses lettres des personnes qui vous signalaien­t les nuisances que leur causaient les bruits produits par leurs voisins, j’ai eu envie de vous faire part de mon problème. Malgré que nous vivions à la campagne, mes voisins et moi sommes incommodés par un nouvel arrivant qui nous a emmerdés l’hiver dernier avec sa grosse souffleuse, et qui en a fait autant cet été avec sa tondeuse. S’ajoutant à cela les maudites roches qui rebondisse­nt sur ma maison et qui sont en train d’abimer tout le déclin de bois du revêtement. Comment faire comprendre à une telle personne le stress qu’elle crée chez mes deux parents malades que je garde à la maison?

Anonyme

Et pourquoi ne pas lui parler au plus vite à ce voisin, en termes polis mais clairs, pour lui indiquer que vous entendez porter plainte s’il continue? Si vous craignez de le faire seule, provoquez une action concertée avec vos voisins aussi incommodés. Les règles de bon voisinage ne peuvent s’instaurer qu’en s’expliquant clairement et avec civisme devant toutes les personnes en cause.

 ??  ?? Pensée du jour : Soyez à l’image de la nature qui peut être calme ou déchaînée, mais toujours en évolution.
-HervéDesbo­is
Pensée du jour : Soyez à l’image de la nature qui peut être calme ou déchaînée, mais toujours en évolution. -HervéDesbo­is

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