Trestman heureux et modeste
CHICAGO, Illinois | Pour Marc Trestman, ce premier match à titre d’entraîneur-chef dans la NFL signifie certainement l’atteinte d’un rêve, mais ce n’est pas le temps de s’attarder à sentir les roses devant une meute de médias de Chicago pour qui les Bears sont une religion.
Invité à livrer les états d’âme qui l’habitent avant de livrer bataille aux Bengals à l’intérieur du Soldier Field dimanche, Trestman ne s’est pas ouvert outre mesure.
«Je pense que je serai en mode business. Il ne faut pas que je voie les choses plus grosses qu’elles le sont. Je dois d’abord me concentrer à diriger l’équipe», a-t-il expliqué avant d’enlever son masque de Bill Belichick pour dévoiler un visage un tantinet plus sentimental.
«J’apprécie assurément d’être l’entraîneur-chef des Bears et je l’apprécierai d’autant plus dimanche, il n’y a aucun doute. Sauf que mon unique objectif est que mon équipe soit bien préparée. C’est ça, mon travail.
«J’aurais aimé pratiquer davantage, passer encore plus de temps avec les quarts-arrières. C’est peu de temps en fin de compte pour implanter un nouveau système, mais je me sens confortable. Je suis confiant que le système fonctionne dès la première semaine.»
Cutler très impliqué
Parlant de quarts-arrières, si certains entraîneurs martèlent d’abord leur façon de voir les choses avant de leur ouvrir la porte, il en va autrement pour celui qui a amené deux Coupes Grey à Montréal.
Reconnu comme un tuteur hors pair pour les quarts, Trestman tend une perche à Jay Cutler dès qu’il en a l’occasion.
«Il me dit ce qui pourrait connaître du succès selon lui. On se parle tous les jours et lorsque vient le temps de mettre la touche finale le vendredi, il me dicte ce dans quoi il se sent le plus à l’aise. Il est instrumental comme mes quarts-arrières l’ont toujours été dans la préparation d’un plan de match», a indiqué Trestman.
Marvin Lewis admiratif
Il n’y a pas qu’à Chicago où l’embauche de Trestman fait encore jaser. En conférence téléphonique en direct de Cincinnati, l’entraîneurchef des Bengals, Marvin Lewis, s’est dit surpris que son vis-à-vis n’ait pas obtenu sa chance plus tôt.
«Marc a connu beaucoup de succès partout où il a été. Il est reconnu comme un excellent enseignant, un bon motivateur et il est très organisé. À son premier match, tout le monde dans cette équipe voudra être à son meilleur pour lui. Ce sera assurément un défi», a-t-il dit.