Le Journal de Quebec

PLACE À ST-MARC!

Les joueurs des Bears louangent Trestman

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CHICAGO, Illinois | Dans la NFL, les lunes de miel entre joueurs et entraîneur­s sont souvent de courte durée, mais à l’aube de la saison, celle entre les Bears de Chicago et Marc Trestman semble particuliè­rement chaude et passionnée.

Nommé à titre d’entraîneur-chef des Bears le 16 janvier dernier, l’ex-patron des Alouettes de Montréal dans la Ligue canadienne jouit toujours du soutien inconditio­nnel des troupes.

À première vue, certains observateu­rs se demandaien­t au départ si son allure de notaire, sa voix pausée et son attitude plutôt zen allaient cadrer dans le vestiaire d’une équipe reconnue depuis toujours pour son caractère agressif et physique.

Que ceux qui doutaient se taisent à tout jamais. Les voeux de mariage entre Trestman et les Bears ont été prononcés pour le meilleur et pour le pire et à quelques jours d’affronter les Bengals en lever de rideau de la saison 2013, c’est le meilleur qui prévaut.

«C’est gros pour nous autant que pour lui. Je crois qu’il est un génie et nous voulons aller sur le terrain pour prouver qu’il est un génie. Nous voulons cette victoire pour lui. «Il n’est pas qu’en entraîneur, on le perçoit comme un coéquipier. Nous sommes motivés à l’idée de gagner pour lui. Avec coach Trestman, tous dans ce vestiaire sont connectés et pas seulement par le football, mais aussi par ce qui se passe dans nos vies. Nous formons une famille», a clamé hier le volubile ailier rapproché Martellus Bennett devant témoins, dont votre humble serviteur.

Un leader naturel

Malgré 17 saisons dans la NFL à titre d’assistant, dont huit comme coordonnat­eur offensif, il a passé les huit dernières saisons en dehors des cuisines du circuit, ce qui pourrait laisser planer des doutes sur sa capacité d’adaptation. Encore là, pas la moindre remise en question chez ses hommes.

«Il est un grand leader qui démontre beaucoup de sagesse, pas seulement sur le terrain mais dans la vie en général. Pour nous, il est un véritable motivateur le matin et ensuite un meneur sur le terrain l’après-midi. Il a coaché dans cette ligue pendant 17 ans, donc il n’a rien à prouver à personne», a tranché le dynamique porteur Matt Forte sur la question.

«Il n’est pas seulement bon pour les quarts-arrières, mais aussi les porteurs et les receveurs. Tout le monde aura sa chance d’avoir le ballon de multiples façons dans cette attaque», a-t-il poursuivi.

Changement d’identité

À Chicago, l’équipe change totalement d’identité sous la férule de Trestman. Depuis des décennies, les Bears sont avant tout collés à l’image d’une féroce défensive et d’une attaque prudente. Le transfuge de Montréal amène une nouvelle vision, ce qui ne déplaît pas aux joueurs.

«Quelques fois, c’est cette mentalité défensive qui a causé notre perte. La défensive jouait très bien, mais l’offensive n’ouvrait pas les valves. Si notre attaque rejoint le niveau de notre défensive, il y a espoir de se rendre au Super Bowl», estime Forte.

Puis, les traditions peuvent vite prendre le bord quand une idée est bien vendue dans un vestiaire.

« C’est incroyable à quel point sa personnali­té et sa façon de diriger ont positionné notre offensive en mode attaque. Il est très intense et exigeant comme entraîneur et être humain, mais c’est pour notre bien. Tout ce que nous voulons, c’est un coach qui sait comment gagner, et Marc a définitive­ment prouvé qu’il est un gagnant», a pour sa part lancé le vétéran centre Roberto Garza, à Chicago depuis 2005.

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