Le Journal de Quebec

DE NOUVEAUX RAVENS

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Depuis 1996, l’image des Ravens avait un nom : Ray Lewis. Ce dernier étant parti, tout comme une manne de vétérans qui ont forgé l’identité de l’équipe depuis plusieurs années, c’est place au renouveau. Et ça commence ce soir, à Denver, face aux Broncos.

Les champions en titre ne sont pas en reconstruc­tion pour autant. Malgré les départs des Lewis, Ed Reed, Paul Kruger, Cary Williams et Bernard Pollard en défensive, ils ne sont pas demeurés les bras croisés à observer une potentiell­e hécatombe.

Si le leadership incontesté de Lewis au milieu du terrain comme dans le vestiaire ne sera pas remplacé de sitôt, les Ravens pourront néanmoins compter sur l’ex-vétéran des Jaguars, Daryl Smith, pour prendre le relais temporaire­ment.

À plus long terme, on compte sur Arthur Brown, repêché en deuxième ronde, pour saisir le flambeau.

Au poste de secondeur extérieur, Paul Kruger a connu des séries monstres et ça lui a valu une offre faramineus­e des Browns. Sur ce plan, les Ravens ne seront pas mal pris avec Elvis Dummervil pour le remplacer, bien que ce dernier ait souvent eu des ennuis de santé.

Dans la tertiaire, l’excellent Lardarius Webb, blessé l’an dernier, devrait revenir en force. Chez les maraudeurs, l’équipe a sélectionn­é Matt Elam en fin de première ronde et embauché Michael Huff (Raiders) comme joueur autonome.

Bref, la défensive sera au rendez-vous, du moins sur papier.

ATTAQUE SUSPECTE

C’est en attaque que les Ravens pourraient peiner. Pour des raisons de cap salarial, on a laissé filer le receveur Anquan Boldin à San Francisco contre l’équivalent d’une poche de ballons.

En séries, il a clairement été la cible de choix de Joe Flacco. Il bloque comme un possédé et sur un troisième essai, ses mains et son instinct ne trompent pas. Le rapide, mais parfois inconstant Torrey Smith ne sera pas aussi bien appuyé par Jacoby Jones, un missile unidimensi­onnel.

L’ailier rapproché Dennis Pitta est blessé pour la saison et même si son remplaçant Ed Dickson n’est pas vilain, c’est un cran en dessous. Joe Flacco pourrait donc parfois se sentir seul avec son gros contrat. Depuis 2002, aucune équipe n’a remporté un match de séries l’année suivant une présence au Super Bowl, à part les Patriots.

Ce soir, c’est donc avantage Broncos. Gracieuset­é d’un conflit d’horaire avec les Orioles de Baltimore, les Ravens sont contraints de commencer à l’étranger et ce n’est jamais facile de jouer à Denver.

Ils ont bien eu le dessus sur les Broncos lors des dernières séries, mais en carrière, Manning est 9-3 face aux Ravens.

Ma prédiction: 27-17 pour les Broncos.

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STÉPHANE CADORETTE stephane.cadorette@quebecorme­dia.com
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PHOTO D’ARCHIVES, AFP √ L’attaque des Ravens pourrait connaître quelques ennuis cette saison, sauf si le receveur Torrey Smith devient plus complet.

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