FUENMAYOR EN CHAIR ET EN OS!
Le joueur vénézuélien a entrepris les séries au troisième coussin
Après 11 longues journées gaspillées à tourner en rond dans une chambre d’hôtel de Newark, Balbino Fuenmayor a foulé le terrain du Stade municipal de Québec, hier aprèsmidi. Partisans des Capitales, faites sonner hautbois et résonner musettes!
Hier soir, l’enfant prodigue était de l’alignement lors du premier match de la série finale. Il a patrouillé au troisième coussin et frappait au 8e rang du rôle offensif.
« J’avais vraiment hâte d’ar river à Québec. Mardi, je me suis pointé à l’aéroport de Newark à 16 h pour un vol prévu à 21 h. Je suis très content d’être finalement ici», a confié Fuenmayor par l’entremise du polyglotte des Capitales, Josué Peley.
Les deux joueurs sont d’ailleurs originaires de la même région, respectivement Valencia et San Diego, des bourgs situés à l’ouest de la capitale Caracas.
Dédales administratifs
Les services de Fuenmayor avaient été obtenus des Lemurs de Laredo (American Association), le 23 août dernier.
Une attente interminable pour son visa a suivi. En prime, un représentant du consulat aurait égaré le passeport de ce Vénézuélien de 23 ans prisonnier dans un labyrinthe administratif du ministère de l’Immigration et de la Citoyenneté du Canada.
«J’ai patienté pendant onze jours avant d’obtenir mes documents. Quatre, cinq visites dans le centre-ville de New York n’avaient pas permis de débloquer le dossier. Je craignais que, à bout de patience, le gérant de l’équipe ( Pat Scalabrini) confie mon poste à un autre joueur», a dit Fuenmayor.
Plongé dans le bain
Arrivé en début d’après-midi au Stade, le colosse au visage d’adolescent a tenté de chasser la rouille. «À Newark, j’ai fréquenté le gymnase de l’hôtel, mais ce n’est pas la même chose que de frapper des balles tous les jours. Espérons que mon timing reviendra rapidement», a dit celui qui n’a pas évolué au coin chaud depuis 2011.
«Je n’ai pas joué au troisième but depuis le mois de juillet, mais j’évolue à cette position dans la ligue d’hiver du Venezuela.»
Scalabrini, soulagé
Scalabrini s’est dit heureux que cet ancien espoir des Blue Jays se soit finalement joint aux Capitales.
«Il semble très content d’être ici et nous sommes très contents et soulagés qu’il soit enfin arrivé. Ce que j’ai vu durant la séance d’entraînement (jeu de pieds, relais) me rassure.»
Rouillé ou pas, durant l’exercice au bâton, Fuenmayor a expédié quelques balles loin derrière la clôture dans la gauche.
Scalabrini, qui est de plus en plus à l’aise en espagnol, a prévenu Fuenmayor qu’il ne portait pas la croix du salut des Capitales sur ses épaules. «Je lui ai dit qu’il n’était pas notre sauveur, mais qu’il devra faire sa part dans les succès de l’équipe.»