La Chatte sur un toit brûlant
Maxime Robin vit en ce moment un certain stress à l’approche de la première de La chatte sur un toit brûlant. Il est conscient d’avoir attaqué quelque chose de gros. « On est plus solitaire avec un homme qu’on aime et qui ne vous aime pas que si l’on viva
Cette pièce de Tennessee Williams, qui raconte les tensions d’une famille du sud des États-unis, a remporté un prix Pulitzer en 1955. Il y a aussi eu une adaptation cinématogra-phique mettant en vedette Elizabeth Taylor et Paul Newman.
«C’est très gros et super intimidant», a laissé tomber le comédien et metteur en scène, lors d’un entretien.
Maxime Robin met habituellement en scène ses propres textes. Il s’attaque, pour la première fois, à une oeuvre qui n’est pas la sienne.
« Le texte est bon, c’est bien écrit et les personnages sont extraordinaires. Je sais que je pars avec quelque chose de gagnant. Ce qui est stressant, c’est de s’attaquerà un e oeuvre qu i a ét é montée par tellement de grandes personnes», a-t-il fait remarquer.
La chatte sur un toit brûlant, présentée du 14 avril au 9 mai au Théâtre de la Bordée, raconte l’histoire d’une famille, proprié- taire d’une riche plantation de coton.
Le père «Big Daddy» Pollit, joué par Patric Saucier, va mourir, mais il ne le sait pas. Une bataille s’installe avec ses fils, Brick (Jean-rené Moisan) et Gooper, et leurs conjointes respectives, Maggie (Sophie Thibeault) et Mae, pour savoir à qui ira la plantation.
l’ambiance Du sud
Maxime Robin a choisi une approche réaliste.
«Les spectacles que je monte sont habituellement plus flyés et plus éclatés. L’objectif avec celuici était de demeurer dans le réalisme. J’ai essayé de mettre en valeur certains éléments qui étaient cachés ou plutôt suggérés en raison de l’époque», a-t-il dit.
Maxime Robin a eu l’idée de monter cette pièce en 2013 lors d’un voyage au Tennessee. Il s’est ensuite rendu en Nouvelle - Orléans, à ses frais, l’automne dernier, pour se nourrir de l’am- biance que l’on retrouve dans le sud des États-unis.
«Il y a, là-bas, une folie et quelque chose qui va avec la chaleur. C’est une culture différente de celle que l’on connaît. Les gens sont polis, très respectueux et accueillants aux États-unis, mais dans le Sud, ils sont très familiers et pas barrés. Ils sont très fiers et très orgueilleux. Ils revendiquent toujours un mode de vie qu’ils ont perdu après la Guerre de Sécession. Une espèce d’attitude qui dit je sais que ce n’est pas comme ça que le monde veut vivre, mais moi je vis quand même de cette façon», a-t-il expliqué.