Un classique réinventé
L’histoire d’hansel et Gretel est connue. Suzanne Lebeau a choisi de s ’ approprier le célèbre conte des frères Grimm et d’en faire une relecture tout à fait intéressante.
Présentée jusqu’au 19 avril au Centre de diffusion jeunesse Le s Gros Becs, Gretel et Hansel ne s’attarde pas uniquement aux péripéties de ces deux enfants, abandonnés en forêt et qui se retrouveront devant une méchante sorcière qui a l’intention de les manger.
L’auteure va beaucoup plus loin en abordant, par l’entremise du frère et de sa soeur, la jalousie, l’envie, l’égoïsme, l’identité, l’amitié frère soeur, le courage et la survie.
Du haut de sa chaise haute, Gretel, jouée par Catherine Dajczman, assiste à la naissance de son petit frère Hansel (Jean-philip Debin). Une arrivée qui bouscule l’état des choses et qui ne fait pas l’affaire de la «grande» soeur.
Ils grandissent et les choses ne changent pas. Gretel a moins d’attention et Hansel, qui a faim et qui désire grandir, lui vole sa nourriture.
Des Chaises
Abandonnés par leurs parents en forêt, parce qu’ils ne peuvent plus nourrir leurs enfants, Gretel et Hansel se réfugient dans une maison de bonbons, où ils sont faits prisonniers par une méchante sorcière.
Gretel sera même heureuse à l’idée de voir son frère être dévoré, mais le lien qui les unit finira par la ramener à de meilleurs sentiments.
Cette pièce qui dure 55 minutes débute dans l’humour, pour ensuite plonger rapidement dans des territoires et zones plus dramatiques.
La mise en scène de Gervais Gaudreault est simple et minimale avec une quinzaine de chaises hautes, qui, selon le déroulement de l’histoire, deviennent une forêt, un tas de bois pour un feu ou une cage dans laquelle Hansel se retrouve prisonnier.
Le texte prend, avec cette approche, toute son importance. Gretel et Hansel, qui s’adresse à des enfants de première, deuxième et troisième année, demande une bonne qualité d’écoute et un bon niveau de concentration.
Suzanne Lebeau a réussi à réinventer de belle façon ce classique des contes de l’enfance, pour en faire quelque chose qui va bien au-delà d’une histoire d’enfants abandonnés et d’une sorcière qui veut les dévorer, et qui amène à réflexion.