Tel père, telle fille
Le Salon international du livre de Québec a des allures de réunion familiale pour Patrick Nicol et sa fille Mikella. Si le paternel n’a plus besoin de présentation dans la littérature québécoise avec la publication d’un neuvième roman, la jeune femme de 23 ans vit ses premières heures comme auteure.
Patrick Nicol ( La nageuse au milieu du lac) et Mikella Nicol ( Les filles bleues de l’été) ont discuté de leur parcours et de ce qui a poussé la fille à suivre les traces du père, hier, lors d’un atelier au Centre des congrès.
Mais attention! Ils ont un style propre à chacun, tient à rappeler la nouvelle recrue, dont l’ouvrage raconte l’histoire de deux amies qui retournent au chalet de leur enfance pour panser les plaies que la vie urbaine leur a infligées.
«C’est sûr qu’il [son père] a été un modèl e déterminant pour moi, mais je voulais apprendre à travailler à ma manière. On a chacun sa voie. Pour moi, l’écriture est un moyen de communication avec lequel je suis plus à l’aise. Ça me permet de dire plus de choses», explique la Sherbrookoise d’origine, étonnée de l’intérêt instantané que son livre a suscité.
DES FLEURS
Patrick Nicol ne cache pas sa fierté de voir sa fille parmi les écrivaines du Salon et ne tarit pas d’éloges à son endroit.
«C’est un honneur, mais elle a fait ses propres choix et notre style ne se ressemble pas. On voit que c’est bien senti, qu’elle a un talent naturel. Ce qui est drôle, c’est qu’elle s’est mise à l’écriture après avoir d é mé n ag é à Montréal! De plus, les auteurs d’ aujour - d’hui travaillent avec plus d’exigences qu’à mes débuts, où les éditeurs étaient moins rigoureux», a lancé l’auteur.
Même si elle apprécie le fait d’être sous les projecteurs en compagnie de son père, Mikella veut tracer son propre chemin.
« Ça fait plaisir d’être ensemble, mais je ne veux pas être toujours associée à lui.»