Les Sénateurs qualifiés
Hammond et Stone propulsent les Sénateurs en séries éliminatoires contre le... Canadien
PHILADELPHIE | Un point aurait suffi, mais les Sénateurs d’ottawa ont fait encore mieux en battant les Flyers de Philadelphie, hier après-midi, pour accéder, contre toute attente, aux séries éliminatoires.
Les représentants de la capitale nationale couronnent ainsi un fabuleux parcours entamé il y a deux mois, à un moment où la plupart des observateurs les croyaient déjà éliminés.
Ils ont maintenant rendez-vous avec le Canadien dans une série qui s’annonce très émotive.
Menés par Andrew Hammond, encore solide devant le filet dans une victoire de 3 à 1, et Mark Stone, qui a ajouté deux autres buts à son tableau de chasse, les Sénateurs ont prouvé qu’à force de travailler et en croyant en leurs chances, tout était possible.
«Je cherche encore les mots pour décrire mes sentiments, a dit Stone. On participe aux séries, c’est extraordinaire. Je suis fier de cette équipe qui n’a jamais lâché. C’est en travaillant sans relâche que nous y sommes parvenus.»
HÉROS OBSCUR
Dans l’ombre de Hammond, Stone est, sans conteste, le héros obscur des récents succès de sa formation.
À ses 15 derniers matchs, il a inscrit 19 points, dont 9 buts.
Cette performance lui vaudra d’être sérieusement considéré pour le titre de recrue par excellence. Il boucle sa première saison dans la LNH avec une récolte de 26 buts et 38 mentions d’assistance.
UN CONTE DE FÉES
Le 7 février dernier, les Sénateurs étaient à 14 points d’une participation à la danse du printemps.
Mais, c’est avant que Hammond, qui n’avait pourtant rien cassé pendant son stage dans la Ligue américaine, ne vienne en relève aux gardiens réguliers de la formation.
Et c’est à Ottawa, dans une victoire de 4 à 2 contre le Canadien, le 18 février, que tout a réellement commencé pour lui.
Son histoire est un véritable conte de fées. En limitant les Flyers à un seul but en 35 lancers, le gardien de 27 ans a porté sa fiche à 22-1-2. Une performance qui lui a valu la première étoile du match.
Les Sénateurs deviennent la toute première équipe de l’histoire de la LNH à combler un déficit de 14 points pendant une saison et à mériter une place en séries éliminatoires.
Plutôt modeste dans ses commentaires, Hammond a tenu à rendre hommage à ses coéquipiers devant lui.
«Ils méritent autant de reconnaissances que moi, a-t-il fait remarquer. Oui, je suis heureux de la tournure des événements, mais ce n’est pas le temps de célébrer trop fort. Tout le monde dans ce vestiaire est conscient que le but ultime d’un joueur de hockey, c’est de remporter la coupe Stanley. Nous ne sommes pas encore rendus à cette étape. L’important, c’est de jouer avec autant d’intensité pendant les séries éliminatoires.»
BUT GAGNANT DE PAGEAU
Jean-gabriel Pageau a été l’autre marqueur de son équipe.
L’attaquant originaire d’ottawa boucle sa saison avec une récolte de dix buts et neuf passes.
Auteur du but gagnant hier, l’attaquant de 22 ans, choix des Sénateurs de quatrième ronde (96e au total) en 2011, a trouvé le fond du filet à ses trois dernières rencontres.
«À ma façon, a-t-il dit, j’ai contribué au succès de cette équipe. Mais, honnêtement, je ne suis pas sûr qu’on en serait rendus là si Hammond n’avait pas été aussi bon.»
CADEAU
Les Sénateurs ont ouvert le pointage dès leur premier avantage numérique, à la septième minute de l’engagement initial.
Plutôt que d’immobiliser sagement la rondelle devant sa cage, Steve Mason, brouillon, a plutôt choisi de la refiler à un de ses défenseurs, mais Clarke Macarthur la lui a soutirée.
Ce dernier a brillamment repéré Stone qui, bien posté dans la zone payante, n’a pas raté cette belle occasion pour profiter de ce cadeau du gardien des Flyers et inscrire le premier de ses deux buts.
Les Sénateurs ont fait bouger les cordages à leur deuxième lancer seulement. Au total, ils n’en auront obtenu que 4 en première période, contre 14 pour les Flyers.
Une statistique un peu trompeuse puisque Mason a vu ses coéquipiers bloquer 11 tirs devant lui.
Matt Read a été le seu là déjouer Hammond au deuxième vingt.