Tout recommencer... au Yukon
L’écrivaine à succès Mylène Gilbert-dumas, très appréciée de ses lecteurs pour ses romans historiques et ses histoires contemporaines se déroulant au Yukon, raconte l’histoire d’une femme qui tentera le tout pour le tout dans Sous le soleil de minuit. Il s’agit du premier tome d’une nouvelle série se déroulant au Yukon.
Elisabeth et son conjoint, deux Montréalais, croulent sous les dettes. Ils vivent audessus de leurs moyens et ne parviennent pas à trouver le bonheur, malgré l’accumulation de leurs biens matériels. Sur un coup de tête, ils décident de tout liquider et de partir pour le Yukon.
Sous le soleil de minuit, les problèmes ne s’éliminent pas pour autant. Le passé refait surface et le couple se sépare. Plutôt que de repartir, Elisabeth décide de rester et de renouer avec son aventurière intérieure. Il nelui faut pas beaucoup de temps pour se trouver une nouvelle passion: les chiens de traîneau. Il est donc question de Yukon Quest et d’ititarod au féminin dans ce nouveau roman dynamique et très original.
RECHERCHE ET TOURNÉES
«Pour faire ce livre, je suis allée cinq ou six fois au Yukon», explique Mylène, en entrevue. «J’ai séjourné plus longtemps en faisant de la recherche, des tournées dans les écoles. J’ai même fait du housesitting: garder la maison de quelqu’un qui s’en va en voyage. Ça m’ a pe r mis d’êtrevraiment surplace. C’est très commun, dans le Nord.» L’action du premier tome se situe un peu au sud de Whitehorse, à Annie Lake. L’exotisme... du Nord.
«J’étais en train d’écrire Yukonnaise quand l’idée s’est imposée. J’avais demandé d’entrer encontactave c des femmes francophones qui venaient d’arriver au Yukon. » C’ e st a i nsi qu’elle a fait la connaissance de mushers (Karine Grenier et Normand Casavant, du chenil les Casaventure) et qu’elle a appris toutes sortes d’informations surle monde de s chiens de traîneau, les courses à travers les grands territoires nordiques, l’univers des mushers professionnels.
«Je voulais faire un roman pour montrer la double difficulté des femmes qui vont faire la course. Elles partent avec une pression qui est très gr a nde, même s i el le s o nt l’avantage d’être plus légères. Je suis allée quelquefois chez Marcelle Fressineau, qui a 60 ans et qui a fait l’iditarod l’année dernière (chenil Alayuk Adventures). C’est vraiment mon idole. Elle m’a raconté les détails de la vie quotidienne des femmes qui font la course et c’est pas évident.»
Qu’est-ce qui nourrit la passion de Mylène pour le Yukon? «Je pense que c’est l’esprit de grande liberté des gens qui se traduit dans toute leur façon de vivre.»