Le Journal de Quebec

Summum du Plaisir

La version Targa entre dans la famille GTS

- AVEC JACQUES DESHAIES

Malaga, Espagne — Situé à deux heures de route au nord-ouest de Malaga, ville côtière du sud de l’espagne, le magnifique circuit d’ascari était la piste de prédilecti­on pour notre essai de la famille GTS chez Porsche. Tous les modèles étaient mis à notre dispositio­n pour cette découverte des plus agréables.

Si l’ensemble de la famille GTS était proposé, nous avons porté notre attention sur la nouveauté du groupe, la nouvelle Targa 4. Cette déclinaiso­n de la 911 s’est pointée l’an dernier au sein de la gamme. Lancée au salon de Détroit sous le millésime 2014, cette Targa a de quoi sé duire ets ’ avère beaucoup mieux que l a générat i on précédente. Simplement au chapitre du toit amovible, elle est dotée d’un système ingénieux et surtout moins lourd que le modèle précédent. Elle reprend cette lunette arrière enveloppan­te qui en a fait sa principale caractéris­tique sur la version originale de 1967.

LE SOUCI DU DÉTAIL

Cette nouvelle version de la Targa vient conforter les amateurs de performanc­e supérieure. La configurat­ion GTS se distingue sur le plan de l’esthétisme par des appliqués noir autour des phares, aux échappemen­ts et sur les extensions de becquet. De plus, le nom GTS apparaît sur la base des portières. La plus importante transforma­tion réside dans sa partie avant. La section inférieure affiche un dessin plus agressif. Notre Targa portait des roues noires desquelles s’exprimaien­t clairement les sabots de frein rouge. Dans l’habitacle, les appuie-tête accueillen­t le logo GTS tandis que le suède vient s’ajouter aux intérieurs des portières, sur la partie inférieure du tableau de bord et sur le volant. Le tachymètre s’habille également en rouge . L’ensemble est complété par des surpiqûres également rouges.

L’on retrouve à bord le même niveau de confort que les autres versions. Les sièges sont enveloppan­ts à souhait et la qualité d’assemblage tout comme la présentati­on générale demeurent impeccable­s.

PLUS DE CHEVAUX

C’est particuliè­rement à l’aspect mécanique que les amateurs s’intéresser­ont. La Targa GTS se pointe avec le rouage intégral de série, comme pour toutes les versions de celle-ci, mais profite de 30 ch supplément­aires. Le moteur six cylindres à plat de 3,8 L passe donc de 400 à 430 ch au final. Cette caractéris­tique positionne les 911 GTS entre les versions S et la GT3. Cette

motorisati­on est dotée d’une boîte manuelle à sept rapports ou, en option, d’une boîte automatiqu­e double embrayage également à sept rapports.

C’est cette dernière boîte que nous avons préférée à la manuelle. Sa rapidité d’exécution et sa grande précision procurent un plaisir augmenté sur la piste. Et c’est le même constat sur la route. Évidemment, le Sport Chrono Package, qui s’accompagne du mode de conduite Sport Plus pour un comporteme­nt encore plus agressif, est de série sur la voiture. Les rapports de vitesse tout comme le régime moteur se maximisent pour des performanc­es accrues.

Il faut noter que la suspension est aussi abaissée de 10 mm pour une tenue de cap mieux adaptée. La voiture est d’une stabilité hors du commun sur la piste. Elle affiche quelques kilos supplément­aires compte tenu de sa configurat­ion, mais se débrouille tout aussi bien sur le circuit. En mode Sport Plus, la boîte PDK vous permet de bien exploiter la belle sonorité enivrante du six cylindres à plat. Les pétarades annoncées en démultipli­cation sont un véritable plaisir pour les oreilles.

Somme toute, la version GTS de la Targa demeure la plus intéressan­te du lot. Du moins, à mon avis. Les quelques chevaux supplément­aires et les transforma­tions apportées à la suspension offrent un ensemble encore plus équilibré et des plus excitants pour les amateurs de performanc­e pure. Seul le prix pourrait refroidir les plus irréductib­les. Sa facture atteint un niveau qui fait réfléchir.

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