Rigologie : le ministre ne la trouve pas drôle
Bêtise humaine, situation intolérable, égarement, François Blais a du mal à contenir sa colère devant le colloque sur la «rigologie» que planifiait l’association des cadres scolaires à la fin du mois.
«La situation est d’autant plus choquante que ce sont des cadres scolaires qui, en principe, devraient pouvoir évaluer les besoins de formation de la société. Quand il s’agit d’évaluer leurs besoins de formation, c’est ça que ça donne. [...] Ceux qui ont pris la décision se sont discrédités», soupire le ministre de l’éducation.
Notre Bureau parlementaire rapportait, dans sa livraison du 8 avril, que l’association des cadres scolaires conviait ses membres à un «colloque sur la rigologie» qui devait se tenir dans un hôtel de Sherbrooke du 22 au 24 avril. Le vase a débordé, reconnaît le ministre. «Les avertissements ont été nombreux au sujet de ces formations-là», signale-t-il.
«pas de solution»
François Blais cherche un moyen d’empêcher que ce genre de situation se reproduise. «C’est un problème pour lequel je n’ai pas de solution», admet-il. Il déplore l’absence de contrôle des commissions scolaires ou du ministère. «Ce qui me fatigue, c’est l’absence de pouvoir du ministre de l’éducation pour corriger des situations qui sont vraiment intolérables», s’indigne-t-il.
«Dans les commissions scolaires, qui corrige qui? Le problème de gouvernance, c’est l’autonomie des commissions scolaires et l’incapacité pour le ministre de corriger les choses.» Le ministre nuance et précise qu’il ne veut enlever de pouvoir à personne, mais simplement empêcher les dérives. «Je ne revendique pas plus de pouvoir, mais comment fait-on pour que ça n’arrive plus? On ne peut plus continuer comme ça.»