Le Journal de Quebec

« C’EST UN FOU »

LA famille de Chantal Demers Convaincue que Cet homme est lié À son décès

- Jean-françois Racine l JFRACINEJD­Q

Le Criminel Victor Poirier, qualifié de fou par la famille de Chantal Demers, n’aurait jamais dû être libéré, Croit le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu.

Une nièce de la victime est même convaincue que l’homme de 47 ans est responsabl­e de la mort de sa tante.

«Nous, on espère qu’il reste en dedans, qu’il ne sortira jamais. C’est un fou. C’est lui qui est parti avec. Il ne l’a jamais ramenée», a lâché la jeune femme, en entrevue à TVA Nouvelles.

À Saint-patrice-de-beaurivage, plusieurs membres de la famille de Chantal Demers étaient réunis hier pour vivre leur deuil, au lendemain de la confirmati­on du décès de la femme de 46 ans, qui manquait à l’appel depuis le 3 mai dernier. Soulagée par la découverte du corps, sa nièce espère maintenant que justice soit rendue. Poirier, un criminel notoire, a été emprisonné à de multiples reprises pour violence physique et sexuelles depuis les années 1990.

UN DANGER

Selon Pierre-hugues Boisvenu, la place de Victor Poirier est derrière les barreaux. «Il n’aurait jamais dû sortir dehors. Il faut donner des sentences plus sévères. C’est un gars dangereux. C’est une erreur monumental­e», ajoute le sénateur.

Le Sénat étudie d’ailleurs cette semaine une loi pour durcir davantage les peines contre les prédateurs sexuels, loi qui inclut notamment un registre accessible au public.

À Lac-saint-charles, les voisins de Victor Poirier ignoraient tout de son passé trouble.

«Je vais sûrement mieux surveiller le prochain locataire», a affirmé la propriétai­re de l’immeuble.

«Nous n’avions pas envie de le fréquenter. J’espère ne plus le revoir ici», a ajouté une autre voisine, qui a de jeunes enfants.

«Je vais appeler la police tous les jours s’il revient», a mentionné un entreprene­ur qui habite la même rue.

RETOUR DEVANT LE TRIBUNAL

Victor Poirier doit revenir en cour aujourd’hui pour son enquête sur remise en liberté à la suite des accusation­s de voies de fait causant des lésions sur la personne de Chantal Demers.

Sans parler de meurtre, la police n’exclut pas que d’autres accusation­s puissent être portées contre lui. Ce dernier a été arrêté tout près de l’endroit où le corps de Mme Demers a été retrouvé lundi, dans Portneuf.

La police est toujours à la recherche d’un nouvel indice, un matelas simple qui pourrait être appuyé derrière un conteneur à déchets depuis le 7 mai, quelque part à Québec.

— Avec la collaborat­ion de Sophie Côté

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