Une école de Québec apprend à ses élèves à lire en maternelle
L’enseignement à Notre-dame-du-canada est inspiré de l’ontario
Il n’y a pas qu’en Ontario où les élèves apprennent à lire en maternelle. À l’école Notre-Dame-du-canada, à Québec, l’équipe s’est inspirée de la province voisine, et les enfants apprennent à déchiffrer leurs premiers mots dès l’âge de 5 ans.
Dans la classe de Mme Geneviève, la grande majorité des enfants de maternelle glissent dans leur sac d’école un livre à lire à la maison. «Les élèves les plus faibles ont au moins six mois d’avance sur ce qu’on apprend habituellement aux enfants de première année. Et on a des élèves plus forts qui ne sont pas loin d’avoir réussi l’équivalent d’une première année en lecture», affirme l’orthopédagogue Sonia Cantin.
Dans cette école située en milieu défavorisé, l’accent a été mis sur la lecture depuis quelques années. «On s’est basé beaucoup sur ce qui se fait en Ontario», explique la directrice, Madeleine Piché.
Le Journal rapportait récemment que la province voisine avait réussi à augmenter de façon spectaculaire son taux de diplomation, qui est passé de 68 % à 84 % en 10 ans, en misant notamment sur la maternelle temps plein pour tous les enfants de quatre et cinq ans, où ils apprennent à lire et à écrire leurs premiers mots.
Les activités réalisées dans la classe de Mme Geneviève ressemblent beaucoup à ce qui se fait dans les écoles ontariennes, a constaté Le Journal. L’apprentissage se fait par le jeu. «On voit des bonds phénoménaux en lecture. Et les enfants aiment ça, ils en redemandent», lance l’enseignante Geneviève Audibert.
UN LOGICIEL
Pour mesurer les progrès de ses élèves, l’équipe-école utilise d’ailleurs un logiciel qui permet d’évaluer leur niveau de lecture.
L’enseignement est ensuite adapté selon le niveau de chacun, tout comme les livres qu’on leur met entre les mains. «On s’appuie beaucoup sur la recherche en éducation», affirme la directrice.
Après tout, «la lecture est le premier annonciateur de réussite scolaire», rappelle Mme Piché, qui y voit une façon directe de lutter contre le décrochage scolaire.