Un pédophile vit près d’une école
Des parents de Charlesbourg dénoncent la présence d’un pédophile qui réside à quelques mètres seulement d’une école primaire de leur quartier.
L’homme, qu’on ne peut identifier, a purgé une peine 18 mois de prison en 2011 pour avoir agressé sexuellement des enfants à répétition.
À sa sortie de prison, il s’est établi près de l’école primaire Oasis à Charlesbourg, où circulent des dizaines d’enfants chaque jour.
«Ça n’a aucun sens, je veux protéger mes enfants et ceux du voisinage», a dénoncé un père de famille du secteur.
«On ne devrait pas laisser cet homme rester si près de notre école. L’école doit aviser tout le monde de sa présence», ajoute le père de deux enfants.
Ce dernier a appris par hasard il y a quelques mois l’identité de son voisin.
Il observe les enfants
Plusieurs fois par semaine, le père croise l’homme qui a même pris l’habitude de s’asseoir dans sa cour pour regarder les enfants à la sortie des classes. «Il est là, assis sur sa chaise, il regarde les enfants, à quoi pense-t-il? se demande le père de famille. Ça n’a pas de bon sens qu’il puisse rester à côté d’une école.»
L’homme a été condamné en janvier 2011 après avoir été reconnu coupable d’agressions sur des fillettes et un garçon à répétition. Les faits reprochés se sont déroulés sur une période de près de 30 ans soit entre 1983 à 2008 dans la grande région de Québec.
Il a présentement terminé une probation de trois ans, mais le tribunal lui interdit jusqu’en 2021 de se trouver dans un parc ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans, une garderie ou un terrain d’école.
Le criminaliste Rénald Beaudry croit que le fait que l’homme réside si près d’une école contreviendrait à ses conditions émises par le tribunal.
«Il s’est établi là à ses risques et périls, car l’article 161 du Code criminel, dit qu’il ne doit pas se trouver dans la cour d’école ni dans le secteur, donc il prend une chance», avance-t-il.