Le juge Girouard ne se souvient pas du nombre de « films loués »
Il aurait utilisé un code pour parler des transactions de drogue, selon une avocate indépendante
Parfois impatient et incisif au cours de son contreinterrogatoire, le juge Michel Girouard avait peine à se rappeler ses «locations de films», un code pour parler des transactions de drogue selon les prétentions de l’avocate indépendante.
Dans le cadre de son témoignage, le magistrat avait beaucoup parlé de sa vie familiale, de ses passions, de sa carrière, mais très peu de la vidéo déposée en preuve où on le voit échanger de l’argent contre «un post-it» dans le bureau d’yvan Lamontagne.
CONVERSATIONS
Il avait également très peu parlé des conversations captées par la Sûreté du Québec, hormis pour nier les allégations «de code» qu’on pourrait y déceler lorsqu’il parle de ses locations de films.
Hier, c’est sur ces principaux aspects que Me Marie Cossette s’est attardée, soulevant parfois quelques mouvements d’impatience chez le juge.
«Écoutez… Vous me posez des questions sur des choses qui se sont passées il y a cinq ou 10 ans. Alors non, je ne peux pas me souvenir du nombre de films loués ou empruntés ou encore de quelle nature de film il s’agissait», a-t-il dit.
« BONNE PERSONNE »
Devançant parfois les questions de l’avocate, le magistrat a une fois de plus rappelé le cauchemar dans lequel il était plongé et souligné le fait que «tout l e monde voulait s a peau» à la suite de ce qui a été médiatisé le 17 septembre 2010. Hier en matinée, ce sont les amis du juge qui sont venus dire à quel point l’homme de 55 ans était «une bonne personne».
Son ancien associé a également souligné qu’il avait été «choqué» en apprenant les allégations qu i pesaient sur celui qu’il qualifie «d’ami personnel».
«Tout ça a été un cirque médiatique et ce qui est écrit dans les journaux, ce n’est pas l’homme que j’ai côtoyé», a dit Me Robert André Adam.