Le Journal de Quebec

Menacé de faillite après le meurtre de ses trois enfants

Une autre brique s’abat sur Patrick Desautels

- Caroline lepage

SAINTE-CHRISTINE | Déjà éprouvé par le meurtre de ses trois enfants, Patrick Desautels a reçu la visite d’un huissier, mardi. Celui-ci lui réclame plus de 43 000 $ d’ici cinq jours, à défaut de quoi les biens de son entreprise horticole seront saisis.

Cette épreuve arrive alors qu’il tente de son mieux de se remettre du triple meurtre de Loïc, Aurélie et Anaïs, qui ont été tués par leur mère, Sonia Blanchette. «Tous mes souvenirs avec eux sont ici», souffle-t-il.

Après les meurtres, M. Desaultels s’est peu occupé de son entreprise horticole. Le nombre de paniers de légumes qu’il livre à ses membres a chuté après le décès des enfants. «J’ai repris ma vitesse de croisière depuis environ six mois», dit-il.

La visite de l’huissier fait suite à un jugement prononcé en Cour d’appel en janvier, qui ordonne à l’entreprise de Desaultels, Plantons A et P et au Centre d’interpréta­tion de l’horticultu­re de la Montérégie (CIHM) de remettre plus de 43 000 $ à ses voisins. La poursuite a été intentée avant que les trois enfants de Patrick Desautels soient assassinés par leur défunte mère, Sonia Blanchette.

Les plaignants allèguent que la fumée qui se dégageait des fournaises servant à chauffer les serres de légumes de M. Desautels les incommodai­t.

Lorsque l’huissier s’est pointé cette s e mai n e , M. Desautels a compris que les arrangemen­ts proposés n’étaient pas acceptés.

Ayant racheté l’entreprise familiale en 2004, cet entreprene­ur horticole est acculé au mur. «La solution facile aurait été de faire faillite, mais on va se retrousser les manches encore une fois», a-t-il dit.

COLLECTE DE FONDS

Comme les finances de l’entreprise n’ont plus de marge de manoeuvre, une collecte de fonds a été organisée auprès d’investisse­urs. La famille s’engage à rembourser la totalité des fonds ramassés. Le Centre d'interpréta­tion de l'horticultu­re de la Montérégie (CIHM) met de l’avant une autre solution, en vendant des actions privilégié­es, variant de 0 à 2000 $.

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Patrick Desautels Entreprene­ur horticole

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