Le Journal de Quebec

Plus de 6000 déchirures dans le toit du stade

Les coûts d’entretien ont doublé en deux ans

- DOMINIQUE SCALI

MONTRÉAL | Comptant maintenant plus de 6000 déchirures dans sa toile, pas étonnant que le coût d'entretien du toit du Stade olympique ait doublé en deux ans.

«On ne peut pas se mettre la tête dans le sable et dire que ça va bien», constate Cynthia St-hilaire, attachée de presse pour la ministre du Tourisme. Dans son rapport annuel publié récemment, le Parc olympique révèle qu'«il est clair que la toile a atteint sa fin de vie utile».

Afin de garder le toit en vie, le Parc olympique a dépensé deux fois plus d’argent l’an dernier qu’au cours de l’année précédente. En effet, les coûts d’entretien se sont élevés à 1,4 M$ en 2013-2014, alors qu’ils s’élevaient à 721 000 $ en 2012-2013.

Chaque année, de nouvelles fissures sont découverte­s dans la toile, qui en compte à ce jour près de 6280.

Si le nombre de déchirures a bel et bien explosé au cours des cinq dernières années, le rythme de dégradatio­n semble toutefois s’être stabilisé.

HIVERNAGE

Le Parc olympique assure qu’en aucun cas la sécurité des personnes qui se rendent au stade n’est mise en cause. Le toit est inspecté régulièrem­ent et les déchirures sont réparées dès qu’elles sont dé- couvertes, assure le porte-parole Cédric Essiminy.

Reste que la fragilité de la toile fait en sorte que le Stade n’est pas occupé autant qu’il pourrait l’être, en particulie­r l’hiver. Par exemple, aucun événement ne peut s’y tenir lorsqu’il risque de tomber plus de 3 cm de neige.

La Régie des installati­ons olympiques (RIO) prépare actuelleme­nt un dossier qui présentera les différents scénarios de remplaceme­nt du toit.

« Avant de décider quelle sorte de toit on veut [au-dessus du stade], il faut savoir ce qu’on va faire dedans», explique l'attachée de la ministre.

Le moins coûteux des scénarios serait de ne pas le remplacer du tout. Mais le stade deviendrai­t alors pratiqueme­nt inutilisab­le pendant l’hiver, ce qui se traduirait par une baisse de revenus, admet le porte-parole du Parc olympique.

TENIR LE COUP

Même si Québec prenait sa décision demain matin, il faudrait cinq ans pour qu’un nouveau toit soit opérationn­el.

Le toit actuel tiendra-t-il le coup jusque là? M. Essiminy croit que oui. Même si elles se comptent par milliers, les fissures ne représente­nt que 1 % de sa surface totale. «On est très loin de la déchirure de bord en bord», explique le porte-parole. Il s’agirait «d’un scénario catastroph­e peu probable.»

La saga du remplaceme­nt du toit du stade dure depuis plus d'une décennie.

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Porte-parole
Cédric Essiminy Porte-parole

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