Compétition d’escalade extrême à Lac-beauport
Le centre d’entraînement Yves Laroche accueillera les athlètes
Quand François-guy Thivierge a assisté en 2013 à une compétition de deep-water soloing (psicobloc, en français), il s’est tout de suite vu transporter ce concept de sports extrêmes chez lui. Ce fantasme est maintenant réalité.
Le psicobloc, qui consiste à grimper une paroi en solo où la seule protection est le plan d’eau qui se trouve en dessous, débarquera au Centre national d’entraînement acrobatique Yves La Roche, à Lac-Beauport, du 3 au 5 juillet. Déjà, l’organisateur de ce premier rendez- vous en sol canadien voit grand.
«On travaille fort depuis des mois là-dessus. C’est réfléchi et innovateur. Le Centre Yves La Roche est un site fantastique pour ça. Le psicobloc, c’est le nouveau-né de l’escalade et c’est la mode. Ça va faire splash, ça va être malade!» a proclamé François-guy Thivierge, fondateur et directeur général du Roc Gyms dans Limoilou.
TORONTO DANS LA MIRE
«On veut grossir l’événement d’année en année et mon objectif, un jour, serait d’organiser quatre compétitions à travers le Canada. À Québec, on va revenir, mais je ne dis pas qu’on n’essaiera pas l’an prochain d’aller à Toronto aussi.»
Trente-deux hommes et autant de femmes, dont la plupart participent à différentes épreuves d’escalade au Canada et ailleurs dans le monde, s’affronteront l’un contre l’autre par vague éliminatoire pour mettre la main sur la bourse de 2000 $ dans chaque catégorie.
Les athlètes grimperont un imposant mur artificiel faisant près de dix mètres de hauteur par six mètres de largeur surplombant une piscine pour déterminer le plus rapide par tranche.
Il est déjà assuré que le Québécois Sébastien Lazure, vice-champion national d’escalade sur bloc, soit de la partie. Une invitation a aussi été lancée à deux figures mondialement connues au niveau masculin et féminin, a confirmé le promoteur, sans dévoiler leur nom.
Cinq mille personnes au total sont attendues sur le site pour les trois jours d’activités.
DÉMOCRATISATION DU SPORT
La Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), qui chapeautera les courses pendant la fin de semaine, estime que la popularité grandissante de la discipline aide à mousser l’escalade sous toutes ses formes.
«Le psicobloc démontre qu’il y a plusieurs façons de faire de l’escalade, souligne le responsable technique de la fédération, Dung Nguyen. Les gens associent l’escalade seulement à la montagne. C’est le futur de l’escalade, et mon idéal, moi, c’est que toutes les cours avec une piscine aient un mur de 10 pieds pour grimper et sauter.»