200 000 $ POUR RETROUVER Les FUGITIFS
Plus de 200 policiers ont mis la main à la pâte pour l’opération Danseur qui a duré deux semaines
La SQ n’a pas lésiné sur les dépenses pour mettre le grappin sur Serge Pomerleau, Denis Lefebvre et Yves Denis. En tout, les contribuables québécois ont payé 206 614 $, notamment pour des heures supplémentaires ainsi que des frais de repas et d’hébergement.
La Sûreté du Québec a déboursé plus de 200 000 $ en deux semaines pour mettre le grappin sur les trois évadés d’orsainville, a appris Le Journal.
Les contribuables québécois ont payé 206 614 $ dans le cadre de l’opération Danseur, déclenchée à la suite de la spectaculaire évasion héliportée de Serge Pomerleau, Denis Lefebvre et Yves Denis, alors prévenus au Centre de détention de Québec.
«Ce montant comprend notamment des heures supplémentaires, des indemnités compensatoires pour frais de repas et d’hébergement ainsi que d’autres dépenses usuelles effectuées dans le cadre d’enquêtes criminelles», peut-on lire dans un document obtenu à la suite d’une demande d’accès à l’information formulée par Le Journal.
SALAIRES EXCLUS
Cette somme exclut les salaires des quelque 200 policiers qui ont travaillé sur cette affaire, puisque cette donnée n’est pas comptabilisée par opération, précise la Sûreté du Québec, qui n’a pas donné suite aux demandes d’entrevues du Journal.
Rappelons que dans la soirée du 7 juin 2014, Serge Pomerleau, Denis Lefebvre et Yves Denis, en plein procès pour gangstérisme et trafic de stupéfiants au palais de justice de Québec, s’évadaient par hélicoptère du Centre de détention de Québec.
Une chasse à l’homme s’en est suivi jusqu’à l’arrestation du trio, dans la nuit du 21 au 22 juin 2014, dans un luxueux condo de Montréal.
Des policiers des quatre coins de la province avaient travaillé sans relâche, jour et nuit, sept jours sur sept, pour ramener les fugitifs, qui avaient comme plan de changer d’identité et de quitter le pays.
COMPLICES
En avril dernier, Le Journal révélait en exclusivité que les complices des évadés, tous identifiés et rencontrés par les policiers, ne pouvaient être accusés pour le moment. En effet, les éléments de preuve amassés contre ces individus seraient insuffisants pour mener au dépôt d’accusations criminelles «à court terme».
Le Journal avait appris au même moment que le fameux hélicoptère risquait de ne jamais être retrouvé. Il pourrait avoir été démonté en pièces ou avoir été modifié. La provenance et le propriétaire de l’appareil, qui avait été maquillé lors du crime, sont toujours inconnus des forces de l’ordre.
Rappelons que Pomerleau, Lefebvre et Denis purgent aujourd’hui de lourdes peines d’emprisonnement pour avoir dirigé un vaste réseau de trafic de stupéfiants qui agissait en Abitibi, de 2007 à 2010. Ils sont actuellement en attente d’un procès pour meurtre, qui doit s’entamer en janvier, à Montréal.