Son auto démolie par de la neige, elle reçoit 4200 $
L’automobiliste passait sous un viaduc où un déneigeur soufflait une bordée
Un sous-traitant de Transports Québec vient d’être condamné à verser 4200 $ à une citoyenne de Québec pour avoir détruit son véhicule en soufflant de la neige sous le viaduc où l’auto passait.
ll ne faut pas juste se méfier de l’état des viaducs, mais aussi des déneigeurs qui passent au-dessus, a appris Françoise Laroche-desruisseaux.
«Une chance que mon mari est petit, parce qu’il aurait vraiment pu se blesser quand le toit s’est aplati sous le poids de la neige», se souvient celle qui dit avoir eu toute une frousse.
GROSSE BORDÉE
Cette soirée du 22 décembre 2013 restera gravée dans sa mémoire. La dame de Québec croyait bien que le ciel lui était tombé sur la tête.
Une bonne bordée de neige tombait vers 20 h 30 quand ils ont quitté leur fille sur la Rive-sud de Québec pour revenir chez eux.
C’est son mari qui conduisait sa Volkswagen Golf 2003 lorsque l’auto s’est engagée sous un viaduc du boulevard Duplessis. C’est à ce moment qu’une chute de neige s’est abattue sur le véhicule.
Une quantité anormale si on se fie aux photos des dégâts. On y voit un toit bien renfoncé et un pare-brise détruit, avec de la vitre jusque dans l’auto. Le capot est également endommagé.
PERTE TOTALE
Un garagiste évalue les dégâts à 5663 $. Pas de chance puisque la valeur de l’auto de 98 000 km est estimée à environ 4500 $. De plus, Mme Laroche-desruisseaux n’est pas assurée pour les dommages de son auto. Elle décide de vendre l’auto 300 $ et se tourne vers les tribunaux pour obtenir justice.
Elle appelle la ville, qui la réfère au ministère des Transports, qui lui répond que c’est son sous-traitant Transport L.M.A. qui s’occupe du déneigement.
PAS MA FAUTE
Le sous-traitant a beau dire que ce n’est pas sa faute, une caméra de surveillance prouve la présence de la souffleuse sur le viaduc. On y voit même l’auto de Mme Laroche-desruisseaux s’immobiliser à la suite de l’accident.
«Le conducteur de cette souffleuse ne semble pas préoccupé par le déversement de la neige», écrit le juge André J. Brochet le 29 mai avant de condamner l’entreprise à lui verser 4200 $, soit la valeur de l’auto de 4500 $ moins les 300 $ obtenus lors de sa vente.
La dame est plus que satisfaite de la décision du juge. «On ne s’attendait pas à recevoir autant d’argent», dit-elle.
Deux ans plus tard, même l’été, elle a une petite crainte quand elle passe audessus de ce viaduc. «J’y pense presque chaque fois, c’est plus fort que moi». Il n’a pas été possible d’entrer en contact avec Transport L.M.A..