Rembauchés puis congédiés la même semaine
Une soixantaine de travailleurs de l’usine d’olymel à Saint-hyacinthe qui avaient été mis à pied en mai dernier ont été rembauchés cette semaine par leur employeur, mais ont vite déchanté puisqu’ils ont été virés à nouveau après quelques heures, a appris Agence QMI.
En raison des conditions de marché, Olymel avait décidé d’effectuer 97 mises à pied temporaires au printemps. De ce nombre, une vingtaine d’employés avaient décidé de se trouver un autre emploi. Les autres ont été rappelés il y a une semaine pour revenir à l’usine le 22 juin.
Mais l’impensable s’est produit. Après quelques heures de travail, les employés ainsi qu’une vingtaine d’étudiants embauchés pour combler les vacances ont été mis à pied à nouveau sans obtenir trop d’explications.
«Vraiment, on ne sait plus ce qui se passe à l’usine. Nous n’avons pas d’explications. Il y a toutes sortes de rumeurs qui courent, les patrons et les contremaîtres ne veulent pas parler. Et pour nous, la situation est terrible. Certains gars qui touchaient du chômage avaient arrêté leurs prestations. Là, ils doivent tout recommencer et ils ne savent même pas s’ils seront rappelés», nous a confié un travailleur qui a requis l’anonymat.
DU JAMAIS-VU
Contacté à ce sujet, le porte-parole d’olymel, Richard Vigneault s’est voulu rassurant. Selon lui, il s’agit d’une situation exceptionnelle. «Malheureusement, cela s’explique par les conditions de marché. Un client spécifique que nous ne pouvons nommer avait rétabli ses commandes, mais il les a finalement annulées. On est obligé de refaire des mises à pied temporaires. Cela se fait selon les dispositions de la convention collective. Mais, que voulezvous, cela fait partie des aléas, on ne peut pas les garder à rien faire», a-t-il dit lors d’une entrevue téléphonique.
À l’intérieur de l’usine, les inquiétudes sont maintenant palpables.
«La rage est pognée. On entend dire que nous ne serons pas rappelés. Les gars à l’intérieur se demandent si d’autres mises à pied auront lieu après les vacances», s’inquiète notre source.