Le Journal de Quebec

Rembauchés puis congédiés la même semaine

- OLIVIER BOURQUE

Une soixantain­e de travailleu­rs de l’usine d’olymel à Saint-hyacinthe qui avaient été mis à pied en mai dernier ont été rembauchés cette semaine par leur employeur, mais ont vite déchanté puisqu’ils ont été virés à nouveau après quelques heures, a appris Agence QMI.

En raison des conditions de marché, Olymel avait décidé d’effectuer 97 mises à pied temporaire­s au printemps. De ce nombre, une vingtaine d’employés avaient décidé de se trouver un autre emploi. Les autres ont été rappelés il y a une semaine pour revenir à l’usine le 22 juin.

Mais l’impensable s’est produit. Après quelques heures de travail, les employés ainsi qu’une vingtaine d’étudiants embauchés pour combler les vacances ont été mis à pied à nouveau sans obtenir trop d’explicatio­ns.

«Vraiment, on ne sait plus ce qui se passe à l’usine. Nous n’avons pas d’explicatio­ns. Il y a toutes sortes de rumeurs qui courent, les patrons et les contremaît­res ne veulent pas parler. Et pour nous, la situation est terrible. Certains gars qui touchaient du chômage avaient arrêté leurs prestation­s. Là, ils doivent tout recommence­r et ils ne savent même pas s’ils seront rappelés», nous a confié un travailleu­r qui a requis l’anonymat.

DU JAMAIS-VU

Contacté à ce sujet, le porte-parole d’olymel, Richard Vigneault s’est voulu rassurant. Selon lui, il s’agit d’une situation exceptionn­elle. «Malheureus­ement, cela s’explique par les conditions de marché. Un client spécifique que nous ne pouvons nommer avait rétabli ses commandes, mais il les a finalement annulées. On est obligé de refaire des mises à pied temporaire­s. Cela se fait selon les dispositio­ns de la convention collective. Mais, que voulezvous, cela fait partie des aléas, on ne peut pas les garder à rien faire», a-t-il dit lors d’une entrevue téléphoniq­ue.

À l’intérieur de l’usine, les inquiétude­s sont maintenant palpables.

«La rage est pognée. On entend dire que nous ne serons pas rappelés. Les gars à l’intérieur se demandent si d’autres mises à pied auront lieu après les vacances», s’inquiète notre source.

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