Le Journal de Quebec

Une saison qui tourne au ralenti

- Collaborat­ion spéciale Jcabanajdq 418.473.6918 JULIEN CABANA julien.cabana@quebecorme­dia.com

Avec le temps froid et pluvieux que le Québec a connu depuis plusieurs semaines, il ne fallait pas s’attendre à une saison très active au chapitre de la pratique du camping.

«Nous vivons une saison en dents de scie, surtout en raison de la températur­e qui joue de vilains tours aux amateurs de camping, explique le président-directeur général de Camping Québec, Simon Tessier. Il est certain que le dollar loisir est plus divisé dans les années que nous vivons. Toutefois, nous sommes confiants qu’aussitôt que la chaleur et l’été vont s’installer définitive­ment, les amateurs seront au rendez-vous.»

Selon ce spécialist­e, les belles années du camping sont passées. «Je crois qu’elles sont carrément derrière nous. Il faut travailler à créer une nouvelle offre, aider les gens à pratiquer et à découvrir le camping. Il ne faut pas oublier que le camping demeure la façon la moins chère de vivre de belles vacances sur des terrains aménagés avec tous les services pour chacun des membres de la famille.»

Selon M. Tessier, le vrai portrait de la saison sera bien visible après la fête du Canada. «Nous allons réaliser un sondage auprès de nos membres pour connaître l’achalandag­e des deux prochaines semaines. Les résultats vont nous donner l’heure juste.»

MISE EN SERVICE TARDIVE

Le lent début de saison se fait aussi sentir chez les spécialist­es qui font de la remise en marche de véhicules récréatifs (VR).

«Normalemen­t, à ce temps-ci de l’année, nous fonctionno­ns avec un horaire de travail de deux semaines et plus à l’avance. Présenteme­nt, si vous voulez un rendez-vous, je peux vous le donner d’ici trois jours, affirme Marco Boudreault, de VR Boudreault, une entreprise spécialisé­e dans l’entretien des caravanes et autocarava­nes. Ce que nous rencontron­s le plus souvent présenteme­nt, ce sont les dégâts causés par les infiltrati­ons d’eau et ceux causés par les petits rongeurs qui se cachent souvent dans les unités pour passer un bel hiver, au grand désespoir des propriétai­res de VR.»

Pour expliquer ces deux phénomènes, il en réfère à l’hiver très difficile que nous avons connu.

«Les variations de températur­e ont été tellement grandes que les matières étanches des toits et des murs n’ont pu faire leur travail adéquateme­nt. Pour les rongeurs, comme nous étions presque sur le gazon en décembre à plusieurs endroits, ils ont choisi de se cacher dans les VR. Il faut donc que les gens vérifient très bien l’état des différents tubes de propane et des fils d’alimentati­on électrique avant de partir. Ces deux éléments sont parmi les favoris du menu de ces petites bestioles. Les déchets comme l’urine sont aussi toxiques. Il faut faire un bon nettoyage.»

LES VENTES TRAÎNENT AUSSI

Directeur des ventes chez Caravane Marco de Québec, Denis Alain confirme lui aussi que le marché ne bouge pas beaucoup.

«Je viens de recevoir des appels de personnes qui se préparent à démarrer leur saison avec une unité que je leur ai vendue l’année dernière, une situation plutôt inusitée, constate le spécialist­e. Nous sentons que les gens vont plus lentement, qu’ils surveillen­t leurs achats beaucoup plus qu’avant. Malgré tout, nous allons connaître une bonne saison, semblable à celle de l’année dernière.»

En dépit de ce léger ralentisse­ment, il est persuadé que l’arrivée du beau temps va faire décoller «la machine», comme il aime le mentionner.

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Sur certains terrains de camping, des campeurs résidents n’ont même pas encore amorcé leur saison, principale­ment en raison du mauvais temps.
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