Beauvillier causera-t-il la surprise ?
Kevin Dubé
SUNRISE, Floride | Anthony Beauvillier pourrait fort bien être le premier attaquant québécois sélectionné au repêchage de la LNH.
S’il s’agit d’une prédiction audacieuse, certains croient même qu’il a des chances d’entendre son nom dès ce soir, dans le cadre de la première ronde au BB&T Center de Sunrise en Floride. Quoi qu’il en soit, le centre des Cataractes de Shawinigan est en Floride, sans attente.
Répertorié au 33e rang chez les patineurs nord-américains selon la Centrale de recrutement de la LNH, Beauvillier est, plus logiquement, un candidat pour la deuxième ronde.
«Peu de gens me placent en première ronde et ce serait une surprise pour moi d’y être repêché. C’est sûr qu’en tant que joueur de hockey, ton orgueil embarque et tu veux sortir le plus vite possible. Par contre, si je sors en 2e ou 3e ronde, ce sera à moi de faire mes preuves au camp. Une fois repêché, le rang de sélection ne change plus rien», a mentionné celui qui aura l’appui d’une vingtaine de membres de son entourage, famille et amis, lors des deux journées de repêchage.
L’EXEMPLE DE FRANCIS
Parmi cette vingtaine de proches, on retrouvera son frère, Francis. Ce dernier est passé par le processus du repêchage, en 2012. Il avait été sélectionné en sixième ronde par les Panthers de la Floride.
À ce moment, Anthony était à ses côtés. Il sait donc un peu à quoi s’attendre, ce soir et demain. En fait, il sait qu’il ne doit s’attendre à rien.
«Mon frère l’a vécu et je l’ai vécu avec lui. On n’a pas vraiment parlé de ce qui s’en vient pour moi, et il n’a pas besoin de le faire. Je pense qu’il veut me laisser vivre l’expérience, pour que j’en profite au maximum.»
DIFFÉRENT DE LA LHJMQ
Même s’il est passé par le repêchage de la LHJMQ, en 2013, Beauvillier éprouve un sentiment différent de celui qu’il ressentait avant la sélection junior de 2013. «Plus ça avance, plus on y pense. Les jours passent de moins en moins vite! Je ne suis pas nécessairement nerveux, je suis plus anxieux de savoir où je vais aboutir. Ça fait longtemps que j’attends ça.
«C’est plus big que la LHJMQ. En plus, j’étais classé plus haut, junior. Je connaissais donc les quatre ou cinq équipes où je pouvais aboutir. Je savais un peu plus à quoi m’attendre et je savais qu’il y avait des chances que je joue avec cette nouvelle équipe dès la saison suivante. Là, je sais que je vais jouer à Shawinigan l’an prochain et que toutes les équipes de la LNH peuvent me repêcher. C’est un sentiment différent.»