Le Journal de Quebec

Mcdavid affiche un calme fou

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

FORT LAUDERDALE | Il avait 15 ans et on le décrivait déjà comme le futur premier de classe du repêchage de 2015. Trois ans plus tard, Connor Mcdavid porte toujours l’étiquette d’un jeune phénomène. Cette réalité ne semble pas l’étouffer.

Mcdavid grimpera sur l’estrade en premier ce soir au BB&T Center de Sunrise. Il enfilera la casquette et le chandail des Oilers d’edmonton, les gagnants de la loterie qui portait justement son nom.

«C’est tellement excitant, j’attends ce jour depuis très longtemps, a lancé le jeune centre des Otters d’erie, de la Ligue junior de l’ontario. Demain [aujourd’hui], je risque de regarder plus souvent l’horloge. J’ai hâte de célébrer avec ma famille et mes amis. Il s’agira d’un grand jour pour moi.»

De tous les espoirs présents à ce repêchage, seulement deux joueurs connaissen­t déjà leur sort: Mcdavid et Jack Eichel, qui portera les couleurs des Sabres de Buffalo, l’équipe détenant le deuxième choix.

Dans un tel contexte, Mcdavid n’a pas à se ronger les ongles.

À la veille du jour J, Mcdavid a sauté sur la glace avec de jeunes hockeyeurs floridiens au complexe d’entraîneme­nt des Panthers de la Floride à Coral Springs. En plus des deux futures premières sélections, les Noah Hanifin, Dylan Strome, Mitch Marner et Lawson Crouse ont aussi participé à l’activité.

«Ça me rappelait des souvenirs de mon enfance, a affirmé Mcdavid. J’espère qu’ils n’oublieront pas cette journée. Je sais qu’ils avaient hâte de nous rencontrer et de voir Jonathan Huberdeau, des Panthers. C’était une belle journée.»

RENCONTRE AVEC BOBBY ORR

Il n’y a pas si longtemps, c’était Mcdavid qui s’émerveilla­it lorsqu’il croisait une légende de la LNH. «Je me souviens de ma première rencontre avec Bobby Orr, a-t-il raconté. J’avais seulement 12 ans. Il m’avait serré la main pour ensuite me faire une prise de tête. Je ne m’attendais pas à ça. Il avait une poignée de main très solide. C’est un homme avec beaucoup de classe.»

Ce n’est donc pas un hasard si Mcdavid a choisi la firme de Bobby Orr pour le représente­r.

Le futur Sidney Crosby, le futur Wayne Gretzky. Depuis l’âge de 15 ans, Mcdavid vit constammen­t avec les comparaiso­ns.

«Non, je ne trouve pas cela difficile, a-t-il répliqué immédiatem­ent. Je vis cette réalité depuis assez longtemps. Je cherche juste à répondre à mes propres attentes, je ne me soucie pas trop des attentes en provenance de l’extérieur. Je ne contrôle pas ce que les gens peuvent dire ou écrire à mon sujet.»

Strome, l’un des meilleurs espoirs pour ce repêchage, a décrit le caractère de son coéquipier à Erie.

« JAMAIS NERVEUX »

«Connor fait un bon travail pour gérer son image et toute la pression médiatique, a mentionné le jeune frère de Strome. Sur la glace, il n’est jamais nerveux. En ce moment, il doit y avoir 15 journalist­es avec lui, mais il reste la même personne. Il se retrouve sous les projecteur­s depuis l’âge de 15 ans, ce n’est rien de nouveau pour lui.»

À sa dernière saison à Erie, Mcdavid a récolté 120 points (44 buts, 76 passes) en seulement 47 rencontres. Il a produit à un rythme aussi infernal en séries avec 49 points (21 buts, 28 passes) en 20 matchs.

Il aura maintenant la pression d’offrir de bons chiffres à ses premiers pas à Edmonton, la ville qui a vu les débuts de Gretzky dans la grande ligue.

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Connor Mcdavid et Jack Eichel n’auront pas à patienter longtemps avant d’être réclamés ce soir.

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