Un jeu de patience
Trevor Timmins n’écarte pas la possibilité de descendre de quelques rangs
FORT LAUDERDALE | Tradition oblige, Marc Bergevin et Trevor Timmins n’ont pas trop ouvert leur jeu à la veille du repêchage hier. Il y a trop d’impondérables pour prédire avec justesse les intentions du Canadien.
En théorie, le Tricolore parlera au 26e rang lors du premier tour au BB&T Center de Sunrise, le domicile des Panthers de la Floride. Le mot clé de cette phrase reste: théorie.
«Tu pourrais rejouer la casette de l’an dernier, je dis toujours que tous les scénarios sont envisageables», a prévenu Bergevin.
Depuis son premier jour dans le siège du directeur général du CH, Bergevin a tou jours dit vouloir construire son équipe avec le repêchage. Cette année, le Tricolore dispose de très peu de munitions avec seulement deux choix parmi les 130 premières sélections et uniquement cinq choix au total.
«C’est certain que j’aimerais avoir plus de choix, a rappelé Bergevin, vêtu d’un spectaculaire pantalon lilas. Mais il y a toujours un prix à payer à la date limite des transactions pour améliorer ton équipe. Je n’ai pas de regret. Jeff Petry a solidifié notre brigade défensive, nous comptons maintenant sur une meilleure deuxième paire avec Emelin. En plus, nous avons réussi à garder Jeff, un défenseur de 27 ans seulement.»
Pour obtenir Petry, le Canadien a cédé ses choix de 2e et de 4e tours au repêchage de cette année.
OUVERT À UNE TRANSACTION
Si le CH jouait au classique jeu du serpent et de l’échelle, les probabilités seraient plus grandes de voir le pion descendre de quelques cases.
«C’est vraiment un repêchage très excitant pour une équipe qui parle près du sommet, a mentionné Timmins, le directeur du recrutement amateur. Ensuite, il y a une belle profondeur. Le repêchage reste toujours une journée excitante. Pour notre équipe de recruteurs et la direction, c’est pratiquement comme le Super Bowl.»
Dans un discours des plus lucides, Timmins a expliqué un des scénarios envisageables pour son équipe.
«Il ne faut pas écarter la possibilité que nous échangions notre choix de premier tour, le 26e au total, afin d’obtenir deux sélections au deuxième tour ou un choix de deuxième tour et un autre de troisième tour.
«Comme nous n’avons pas de choix de 2e tour, c’est plus probable de descendre de quelques rangs, a-t-il continué. Pour améliorer ton sort au premier tour, tu as généralement besoin d’un premier choix plus lointain et d’un deuxième tour.»
L’EXEMPLE DE SCHERBAK
À l’image de Timmins, Bergevin n’a pas fait un X sur l’option de descendre de quelques échelons, mais il a apporté quelques bémols.
«C’est une possibilité, mais quand tu te retrouves sur le plancher pour le repêchage, tu regardes toujours ta liste d’espoirs, a-t-il expliqué. L’an dernier, Nikita Scherbak était beaucoup plus haut sur notre liste. Quand nous avons réalisé que c’était possible de le réclamer, nous étions heureux d’avoir conservé notre choix.
«Je ne peux pas échanger un choix sans savoir ce qui se déroulera le jour du repêchage. Mais c’est toujours une possibilité. S’i ly a encore pl usieurs joueurs que nous aimons quand notre tour viendra, nous pourrions reculer de quelques rangs afin d’obtenir un choix additionnel. Je regarderai ça attentivement. Il ne faut pasoublier aussi que ça prend toujours un autre DG pour vouloir conclure une transaction.»