Le Journal de Quebec

Elle veut traverser l’atlantique à la nage

L’athlète désire être la première femme à réussir cette prouesse

- Amélie St-yves Collaborat­ion spéciale

TROIS-RIVIÈRES | Une nageuse de la Mauricie entend être la première femme à traverser l’océan Atlantique à la nage, de l’amérique à l’europe.

La Trifluvien­ne Heïdi Levasseur se donne trois ans de préparatio­n pour traverser l’atlantique à la nage, de la Nouvelle-écosse jusqu’à la France. Il s’agit d’un trajet de 5000 kilomètres qui pourrait lui prendre de quatre à six mois.

Celle qu’on surnomme la sirène du Québec sera âgée de 38 ans en 2018, quand elle tentera l’expérience. Elle croit bien qu’elle sera alors au sommet de son endurance. «De toute façon, l’objectif ne sera pas d’atteindre l’autre côté le plus vite possible. Ce sera d’y arriver!» explique-t-elle, en ajoutant que plusieurs bons nageurs d’endurance sont dans la trentaine ou la quarantain­e.

Elle compte nager par blocs de trois jours, puis se reposer une journée sur le bateau qui la suivra, jusqu’à l’atteinte de son but.

L’idée de traverser l’atlantique a émergé l’an dernier, quand elle a parcouru la distance entre Québec et Matane à la nage, un trajet de 350 kilomètres. «J’en ai parlé à mon équipe et elle a vraiment le goût de m’appuyer!»

UN DÉFI DE 500 000 $

Mme Levasseur a amorcé la recherche de commandita­ires. Au bas mot, si le prêt du bateau est commandité, on parle d’un minimum de 500 000 $ à amasser.

Une équipe de 12 à 15 personnes serait nécessaire pour suivre la nageuse sur le bateau. Au moins deux capitaines, un spécialist­e de la santé, et un massothéra­peute devront faire partie de l’équipage.

«Être bien suivie par les bons profession­nels, c’est là que ça se passe! Quand je suis bien entourée, la fatigue se fait beaucoup moins sentir.»

GARDER LE RYTHME

Un nombre d’imprévus peut survenir lors d’une traversée de l’océan à la nage. À commencer par les vagues qui peuvent atteindre quelques mètres de hauteur. Pas de secret dans un cas comme ça.

«Je monte avec la vague, je suis le mouvement. Bon, j’ai l’impression de nager dans le vide, mais j’avance quand même», explique la nageuse avec le sourire. La nageuse devra aussi trouver une façon de se protéger des requins et autres prédateurs. Il est fort probable qu’on installe une sorte de cage de filets autour d’elle.

En attendant le grand départ , l’athlète continue de s’entraîner cinq à six fois par semaine, en raison d’une à deux heures et demie par entraîneme­nt.

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Heïdi Levasseur ne veut pas d’esprits négatifs autour d’elle. «J’ai besoin de gens qui y croient.»
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Nageuse
Heïdi Levasseur Nageuse

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