Neuf pompiers sur 10 approuvent l’entente de principe avec la Ville
267 pompiers ont pris part au vote, qui s’est tenu lors de deux assemblées
Après des années d’attente, les 430 pompiers de Québec ont entériné hier soir, dans une large proportion de 91 %, l’entente de principe intervenue mardi entre leur exécutif syndical et la Ville.
Les pompiers ont participé à hauteur de 62 % au vote lors de deux assemblées générales distinctes. Quelque 244 membres ont dit oui, tandis que 23 pompiers ont exprimé leur opposition.
«Je suis très satisfait, s’est réjoui Éric Gosselin, président de l’association des pompiers professionnels de Québec. C’est un appui massif. On a travaillé très fort. On a trouvé une solution gagnant-gagnant avec la Ville de Québec et on en est très fiers.»
Le nouveau contrat de travail va courir, de façon rétroactive, à partir de 2010 et jusqu’au 31 décembre 2018. Les hausses salariales totaliseront 17 % pour les neuf années d’application de la convention collective.
Les pompiers ont accepté de se conformer aux paramètres de la loi 15 sur les régimes de retraite. Un partage à 50-50 des déficits passés entre employeur et employés est ainsi entériné.
L’indexation automatique des pensions de retraite n’est plus permise non plus. «Mais on fait partie du recours des grandes organisations syndicales (qui s’opposent à cette loi devant les tribunaux)», a tenu à préciser M. Gosselin.
CONCESSIONS
Les pompiers ont dû faire des concessions. Ainsi, les membres qui travaillent le jour abandonnent un jour férié. De plus, des modalités d’assouplissement des règles d’utilisation des pompiers temporaires ont été convenues. Du coup, «il va y avoir une diminution du temps supplémentaire», a précisé M. Gosselin.
C’est la première fois qu’une entente est signée entre l’administration La- beaume et ses pompiers. La convention collective (2007-2009) a dû être décrétée par un arbitre, puisque les deux parties n’arrivaient pas à s’entendre.
M. Gosselin ne sait pas encore si la signature formelle du nouveau contrat de travail pourra se faire avant les vacances d’été.
MEILLEURES RELATIONS?
Faut-il désormais s’attendre à de meilleures relations entre le chef syndical et le maire Labeaume? «Je n’ai pas de conflit personnel avec le maire, a insisté Éric Gosselin. Il y a eu des événements. Il y a eu des litiges. On a pris des positions fermes chacun de son côté, mais, maintenant, on est ren-dus ailleurs. Moi , je regar de vers l’avant.»
En prenant en compte le vote récent des policiers et celui des pompiers hier soir, la Ville de Québec peut désormais se targuer d’avoir signé des conventions collectives avec ses principaux groupes syndiqués. La paix sociale devrait ainsi régner jusqu’au 31 décembre 2018 au moins.