Le Journal de Quebec

Une infiltrati­on d’eau a fait céder le barrage du lac Bison

- Pierre-olivier Fortin

C’est un problème d’infiltrati­on d’eau sous le barrage du lac Bison qui a fait en sorte que le lac artificiel de Saint-Raymond, dans Portneuf, s’est complèteme­nt vidé, mercredi soir.

Voilà ce qu’en concluent les propriétai­res, réunis au sein de l’associatio­n du domaine du lac Bison, qui ont tenu une première rencontre à la suite de l’incident, r apporte l e pr és i dent Phil i ppe Gasse.

Petit tsunami

Mercredi, vers 16 h, un riverain a remarqué que de l’eau débordait par le sol en aval du barrage. Plus tard, c’était des bulles, tout près du bord. L’eau a ensuite emporté la terre sous le barrage. Le lac a commencé à se vider, puis le courant a emporté la partie bétonnée du barrage, provoquant ce que certains ont qualifié de petit tsunami.

«Ce qui est arrivé, c’est le phénomène de Renard, explique M. Gasse. Il y a eu des infiltrati­ons d’eau par des microfissu­res qui se sont formées à la longue sous le barrage. Au courant des années, elles ont pris de l’ampleur.»

La digue construite dans les années 70 et 80 a été refaite à deux reprises, en 1988 et en 2002. L’associatio­n en est propriétai­re depuis 2009 et gère l’ouvrage «en bon père de famille » , assure M. Gasse. Deux rapports d’experts ont confirmé récemment le bon état du barrage et les inspection­s recommandé­es étaient faites avec assiduité, insiste-t-il.

Grand trou

C’est la partie bétonnée de 10 mètres de large qui a cédé, mais le reste du barrage de 50 mètres de large, fait de terre, de sable et de roches, semble en état.

La douzaine de résidences qui bordaient un lac bordent maintenant un grand trou vide. Dans tout le domaine, c’est 70 résidences qui dépendaien­t du lac.

Une résidence de bord de lac qui n’a plus de lac, c’est ordinaire. «La première option est vraiment de ramener un lac ici, ce qu’on veut, ce n’est pas vraiment de se faire un neuf trous!» rigole M. Gasse.

Mais il ignore si ce sera faisable à coûtraison­nable. « One st un peu dans l e néant». L’heure est aux rapports, aux bilans et aux études. L’associatio­n rencontre la Ville de Saint-raymond, des experts de firmes d’ingénierie, du ministère de l’environnem­ent, des politicien­s, etc.

Le chemin du lac Sept-îles, dont une partie s’était affaissée dans l’inondation, devrait être rouvert aujourd’hui.

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